Les mots nous manquent. Alors que le grand philosophe et académicien sioniste Alain Finkielkraut venait à peine de se remettre du traumatisme vécu pendant l’Acte XIV, au cours duquel des Gilets jaunes mal intentionnés et salafistes l’ont agoni d’injures (« La France est à nous », c’est-à-dire pas à toi), que le somptueux dîner du CRIF se prépare dans l’ombre de la République, voilà qu’un cimetière juif se fait profaner dans les grandes largeurs ! Pas moins de 80 tombes ont été taguées de croix gammées bleu ciel [1], celle-là même que les Allemands d’obédience hitlérienne arboraient avec fierté dans les années 30 et 40 [2] !
Aussitôt que la nouvelle a été connue, grâce à un homme qui promenait son chien (dont la race n’est pas stipulée dans l’article de France 3), le sous-préfet de Saverne a couru ventre à terre sur le lieu du drame. Très rapidement, mû par un humanisme républicain, le président de la République en personne, n’écoutant que son courage, bravant le danger – un groupe de Werwolf pouvait en effet être encore caché dans le coin et l’attendre avec des pierres – a tenu à rassurer une population en proie à l’effroi.
La peur ne doit s’installer, non, la psychose antisémite ne doit pas gagner !
Écoutez le discours plein de force et de courage du Président :
« On ne laissera pas faire, il ne faut pas avoir peur, non, c’est ce qu’ils [3] veulent. Ils veulent que vous ayez peur, que nous ayons peur, et que nous baissions les yeux. Alors, on va faire tout l’inverse et ils auront peur. Mais déjà, ils doivent avoir honte, pas vous, pas nous. Ils doivent avoir honte. »
Un discours historique, apparemment improvisé – ce cimetière qui a l’air ancien n’est pas équipé d’un prompteur – d’un Président à la hauteur de l’événement et dont la cote va vraisemblablement remonter en flèche. Un événement hyper nauséabond fait pour déchirer les communautés mais qui ne trouvera devant lui qu’un front républicain, un front du refus, celui de tous les Français, avec le CRIF et la LICRA en chefs d’orchestre !
France 3 Alsace a interrogé au téléphone le député Sylvain Waserman du Bas-Rhin (et pas du Bahreïn) qui a été maire de Quatzenheim (le bled où a eu lieu l’attentat cruciforme) pendant dix longues années :
« Je ressens de la peine, de la colère, beaucoup de colère. C’est un village où les communautés protestante et juive ont toujours marché ensemble malgré le chaos de l’histoire. Quand j’étais maire, on avait réuni des témoignages sur les rapports entre les deux communautés, et l’une des habitantes racontait qu’ils ne mangeaient jamais de porc le dimanche au cas où un voisin juif aurait été invité au dernier moment... »
Le coup du « porc », c’est pas tellement à la hauteur de l’événement et de l’émoi mais ne pinaillons pas.
L’enquête s’oriente vers un groupuscule local de sinistre mémoire, les « Elsässisches Schwarzen Wölfe », les Loups noirs alsaciens, un nom qui fout les pétoches. On le voit, la proximité avec les Werwolf n’est pas loin. Pourquoi faut-il que des individus s’acharnent à détruire le pacte républicain entre la Synagogue et l’État ? Pourquoi en vouloir aux morts, ne peut-on pas les laisser dormir en paix ?
À un moment donné Waserman a une faiblesse complotiste quand même :
« J’ignore s’il y a un lien entre cet acte et le rassemblement d’aujourd’hui, mais la corrélation est effroyable. Ce soir, je serai au rassemblement contre l’antisémitisme sur la place de la République à Paris, et je suis triste de devoir m’y rendre avec une raison supplémentaire. »
Au moment où était révélée la profanation du cimetière juif de #Quatzenheim nous étions nombreux réunis à l’Hôtel du Département du @hautrhin pour dire NON à l’#antisémitisme. ➡️ Ma déclaration : https://t.co/Xky0xSUcKX pic.twitter.com/2hiLfLTmms
— Brigitte Klinkert (@KlinkertBrigitt) 19 février 2019
Pendant ce temps, des millions de Français se préparent à abandonner leur gilet jaune pour manifester contre l’Antisémitisme et pour Alain, Bernard-Henri et tous les autres.
Que tout le monde descende dans la rue pour dire Non à l’antisémitisme, non aux profanations de cimetières, non aux attaques verbales contre Alain, non aux accusations de harcèlement sexuel contre Frédéric, non aux rumeurs d’invasion migratoire massive par Jacques, non aux moqueries à l’encontre Bernard-Henri, non aux jalousies à propos des menus princiers des dîners du CRIF subventionnés, non aux soupçons de racisme islamophobe contre Bibi, non aux attentats sous faux drapeau attribués au Mossad, non non non ! Le fascisme ne passera pas !
D’ailleurs le Président, ce rempart contre le Fascisme déjà en 2017 (contre Marine Le Pen au second tour) l’a promis : « On punira ».
Sur la vidéo suivante, les mâchoires serrées du Président indiquent une colère froide synonyme de répression impitoyable contre les Werwolf alsaciens :