Le président syrien Bachar al-Assad refuse de quitter le pouvoir avant la fin de son mandat en 2014. Dans un entretien à l’agence de presse officielle argentine Telam et au quotidien Clarin, le chef d’Etat contesté laisse entendre qu’il serait candidat en 2014 à sa succession.
"Démissionner, ce serait fuir", estime M. Assad. "Sur la question de savoir qui doit partir et qui doit rester (...) c’est le peuple syrien qui le déterminera lors de l’élection présidentielle de 2014".
Il s’est dit sceptique quant à la rencontre voulue par Moscou et Washington pour trouver une solution au conflit. Le président syrien accuse l’Occident et l’opposition de vouloir faire échouer toute initiative de dialogue pour mettre fin à plus de deux ans d’un conflit qui, selon une ONG, a fait plus de 94 000 morts.
Il a ainsi pointé du doigt "de nombreux pays occidentaux (qui) ne voulaient pas d’une solution en Syrie". Il les a accusé une nouvelle fois de soutenir les terroristes, terme par lequel il désigne les rebelles.
M. Assad a néanmoins "bien accueilli le rapprochement americano-russe", même s’il ne s’est pas prononcé sur la participation de son camp au dialogue prévu avec l’opposition au cours de cette conférence internationale envisagée pour juin à Genève.
Déclaration de Genève
Cette conférence doit se baser sur la Déclaration de Genève signée par les grandes puissances en juin 2012 qui prévoit un arrêt des hostilités et un gouvernement de transition. Elle n’évoque toutefois pas le sort de M. Assad, principal point de discorde entre Russes et Américains.
Moscou, grand allié de Damas à qui il fournit des armes, plaide pour son maintien jusqu’à une élection. En revanche, Washington a réclamé à plusieurs reprises son départ, posé comme condition sine qua non par l’opposition à toute initiative de paix.