Depuis le début du soulèvement populaire des Bahreïnis, le régime des Al-e Khalifa (ci-contre François Hollande et le roi de Bahreïn, Hamad Ben Issa al-Khalifa) n’a hésité à commettre aucun crime, pour réprimer les contestataires.
Mais la violence avec laquelle le régime traite les enfants et les adolescents est, sans doute, plus grave, et est devenue le symbole de la cruauté du régime qui arrête et passe, systématiquement, à l’interrogatoire, les enfants.
La chaîne Al-Manar vient de révéler que l’appareil judiciaire du régime des Al-e Khalifa a, récemment, convoqué un enfant de 8 ans, au tribunal. En effet, des dizaines d’enfants et d’adolescents se trouvent, actuellement, en prison, accusés d’avoir participé aux manifestations populaires contre le régime.
Mme Jalileh al-Seyed, membre de l’Association al-Wefaq (opposition) a déclaré, récemment, que 84 enfants attendent l’ouverture de leur procès, tandis que 86 autres ont été victimes de mauvais traitement et de la torture, en prison.
Ali Hassan, jeune garçon de 11 ans, est l’un de ces enfants innocents qui a été jugé, récemment, devant un tribunal martial. Il avait été arrêté, par les forces de sécurité du régime des Al-e Khalifa, lorsqu’il jouait avec d’autres enfants de son âge, dans la rue.
Bahreïn a signé la Convention internationale des droits des enfants, en 1991, pourtant, de très nombreux indices et documents prouvent que le régime des Al-e Khalifa, non seulement, ne respecte aucunement ses engagements, mais encore, qu’il a violé, à maintes reprises, les termes de cette convention, durant ces derniers mois.
Le centre bahreïni des Droits de l’Homme a protesté plusieurs fois contre le mauvais traitement des enfants, leur arrestation et leur jugement devant un tribunal, et a demandé à la communauté internationale de réagir, efficacement, contre ces actes cruels du régime à l’encontre des enfants.
Pourtant, les soi-disant défenseurs des droits de l’Homme ont préféré plutôt défendre les positions du régime bahreïni, au lieu de défendre les enfants de Bahreïn.
En effet, lors de la réunion du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, qui examinait le dossier de Bahreïn, les pays membres se sont contentés, uniquement, de conseiller au gouvernement de Manama de respecter davantage les droits de ses citoyens.
En tout état de cause, se sentant immunisé par l’inertie complice des organisations internationales, le régime des Al-e Khalifa continue, en toute impunité, à réprimer les contestataires.
Pourtant, une chose est certaine, c’est que les crimes que le régime commet, rend les Bahreïnis plus déterminés que jamais à réformer la structure politique de leur pays.