L’année 2015, dans la bande de Gaza, a été marquée par le maintien du blocus israélien inhumain imposé de façon illégale par les forces de l’occupation depuis plus de neuf ans, mais aussi, notamment, par la poursuite des agressions israéliennes contre cette région isolée, sans oublier les conséquences dramatiques de la dernière offensive militaire israélienne de l’été 2014, la troisième offensive en cinq ans, et la plus meurtrière. Une offensive qui a détruit les infrastructures civiles de toute une région, ce qui aggrave une situation déjà difficile pour toute la population civile, dans tous les domaines.
Sur le plan économique, la situation ne cesse de s’aggraver, notamment à cause de l’augmentation du chômage et du niveau de pauvreté, sans oublier l’incapacité de bâtir une véritable économie dans la bande de Gaza.
Pour beaucoup d’économistes locaux et internationaux, l’année 2015 est considérée comme la plus catastrophique pour l’économie palestinienne depuis 20 ans.
L’économie de la bande de Gaza souffre d’une crise très grave due aux agressions israéliennes, à la fermeture des passages commerciaux et au blocus. Cette situation empêche tout développement d’une économie en faillite qui ne trouve pas les ressources nécessaires pour sortir d’une crise qui touche tous les secteurs.
La fermeture totale des passages commerciaux qui relient la bande de Gaza au monde extérieur depuis 2007, et son ouverture aléatoire, sporadique, arbitraire et partielle, ont rendu l’économie gazaouie chaotique, sans aucun espoir de redressement, tous les secteurs économiques sont paralysés en raison de l’arrêt complet de tous les projets en cours.
La dégradation de l’économie dans la bande de Gaza, et les conséquences dramatiques de la dernière offensive militaire pour toute une population civile, ont même rendu les projets de reconstruction très difficiles, et ont paralysé l’économie locale.
La situation économique catastrophique dans la bande de Gaza en 2015 se manifeste par :
Un recul des indicateurs de l’économie palestinienne, car l’économie de la bande de Gaza contribue pour 45% au PIB palestinien. Cette situation a rendu l’économie palestinienne dépendante de l’économie israélienne et de l’aide internationale. Le pouvoir d’achat est devenu très faible pour les Palestiniens de Gaza en 2015, ayant connu un recul de 9% selon le ministère palestinien de l’économie dans son rapport annuel de 2015.
L’infrastructure civile : selon le Comité national de la reconstruction de Gaza, 36% de l’infrastructure civile de la bande de Gaza ont été détruits sans aucun espoir de reconstruction immédiate, notamment avec le retard dans le début des projets de reconstruction privé et public.
Les pertes financières directes ou indirectes dues à cette dégradation dépassent les 4 milliards d’euros selon l’autorité des finances dans les territoires palestiniens, l’équivalent de la Banque centrale.