À eux deux, Bayer et Monsanto représenteront un géant mondial pesant 23 milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’opération est la plus grosse jamais réalisée par un groupe allemand.
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La perspective de cette union a également soulevé de nombreuses critiques en Allemagne, un pays où l’opposition aux OGM est farouche. Mais dès le départ, le tout nouveau patron de Bayer, Werner Baumann, avait assuré « pouvoir gérer la réputation de Monsanto », espérant la contrebalancer par l’image de son propre groupe.
Certains agriculteurs craignent également de se retrouver pieds et poings liés face à un seul fournisseur pour leur approvisionnement en semences, engrais et pesticides. Car cette fusion n’est que le dernier épisode d’un monde de la chimie en pleine concentration. Confrontés à la faiblesse mondiale des prix des matières premières, les américains Dow Chemical et DuPont ont décidé de se marier, ce que Bruxelles est en train d’examiner de près. Le chinois ChemChina veut aussi racheter le suisse Syngenta, un temps courtisé par Monsanto.