Egalité et Réconciliation
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Bientôt le droit de vote aux enfants ?

C’est la question que pose Le Figaro dans un long article (payant) dédié à l’enfantisme, c’est-à-dire le fait de considérer les enfants comme une minorité, forcément discriminée. D’où l’idée de leur accorder le droit de vote.

 

On verra peut-être un jour un gosse faire un discours à l’Assemblée. Remarquez, on a déjà eu Greta dans sa période glaciaire, avant qu’elle ne choisisse la Palestine. Et puis, quand on y pense, il y a tellement de députés ou de ministres immatures...

Le jeunisme, on le sait tous ici, est une énième arnaque du capitalisme pour flatter une catégorie de population, donc casser une communauté (la famille, avant tout), et exploiter le filon commercialement et politiquement. Le jeunisme a commencé dans les années 50 aux États-Unis et le virus s’est transmis en France dans les années 60. Il a permis de renverser la société gaulliste, contribuant à abattre ensuite l’esprit national (en 1968) et l’esprit social (en 1984). Naturellement, le jeunisme n’était pas seul dans ce travail de sape, le féminisme a joué, et de concert.

Refuser aux mineurs le droit de participer à la politique reviendrait à les traiter en citoyens de seconde classe. Et à leur faire courir des risques puisque lorsqu’ils votent des lois, arbitrent des budgets, se concentrent sur un thème plutôt que sur un autre, les adultes aux manettes penseraient « à d’autres adultes ». Et non aux violences commises dans les familles, au manque de professionnels qualifiés dans les crèches etc. « Un grand espoir du droit de vote dès la naissance est qu’il réoriente l’intérêt médiatique et public vers les mesures qui protègent les enfants », écrit Clémentine Beauvais.

Plus prosaïque, c’est-à-dire moins politique, l’article du Figaro donne la part belle à Clémentine Beauvais, auteur d’un livre sur le droit de vote aux enfants. Pour elle, les mômes sont victimes d’une culture de domination. Le même concept est utilisé par les féministes et les immigrationnistes, dits aussi Indigènes de la République. Il s’agit d’exiger une part de pouvoir sans travailler ni combattre, juste en chialant. Certes, les féministes ont combattu, mais elles ont surtout combattu les hommes, donc le couple, et la famille. On voit tous les dégâts de cette « libération ».

À l’arrivée, donnez-nous une féministe qui a du pouvoir, ou une femme de pouvoir qui fait du féminisme. Il n’y en a pas : Leyen est un agent européiste ultralibéral, pro-américain, pro-sioniste et anti-populiste. Là-dedans, il n’est pas question des femmes. D’ailleurs, les Européennes qui bossent ont trinqué comme les hommes des sanctions de Bruxelles infligées à la Russie : notre niveau de vie a baissé, qu’on soit homme ou femme. En ce qui concerne l’égalité salariale, le féminisme peut aller se rhabiller : si le capitalisme a accordé la « liberté » aux femmes, c’est bien pour les mettre au turbin et les sous-payer ! Car elles ont moins de résistance que les hommes, que ce soit pour le travail ou pour le combat (syndical ou armé).

 

 

On ne discutera pas ici de l’inanité de cette proposition, qui permettrait à la gauche de garder son avance, malgré son échec au pouvoir. Enfin, échec de la gauche libéralo-compatible, s’entend.

Clémentine n’a fait que reprendre un auteur US, forcément progressiste :

En découvrant le livre de John Wall et son titre « hallucinant », Clémentine Beauvais s’est dit que ses étudiants allaient pouvoir, le temps d’un débat, « faire une expérience de pensée ». Mais pour elle, coup de tonnerre, « c’est allé au-delà ». Cette lecture l’a branchée à « l’enfantisme ». Un courant intellectuel né aux États-Unis, qui, au même titre que les femmes ou les personnes LGBTQI+, voit les enfants comme une minorité. Dédaignée par les adultes voire empêchée de s’exprimer. Pour les enfantistes, refuser aux enfants le droit de vote est l’une des émanations de la condescendance « adultiste ». Quand le leur accorder serait la suite logique du progrès. Car, écrit John Wall, « tout au long de l’histoire, le droit de vote a été étendu aux propriétaires fonciers, aux pauvres, aux minorités, aux femmes et aux jeunes adultes. Dans chaque cas, le sens même de la démocratie a été transformé. » Selon lui, s’il ne se réinvente pas radicalement, ce régime de gouvernance « ne pourra pas survivre aux tensions liées aux inégalités, à l’autoritarisme, au mondialisme et à la catastrophe climatique croissante. »

Au fond, qu’est-ce qui fait la maturité, et donc le droit de voter ? L’intelligence ou l’expérience ? Plutôt l’expérience de vie. De ce point de vue, nous sommes tous différents, mais c’est le lot de l’humanité, et donc des Français. Le vote des enfants ne changerait pas grand-chose : des parents malins – ou pas malins – seraient facilement capables de les faire voter comme bon leur semble. Ensuite, à l’âge ingrat, l’âge de la révolte, les enfants voteraient contre leurs parents. Tout peut donc être un jeu à somme nulle.

Si on élève encore le débat, on sort du conflit puisque les deux derniers votes importants en France ont été truqués. Donc que les gosses votent ou pas un jour, ça sera kif-kif bourricot. En revanche, si on est dans une véritable démocratie, alors là ça se discute. Mais on imagine déjà un débat politique à table entre un insolent crétin de 11 ans gavé aux jeux vidéos et un père qui bosse dur... Les tartes risquent de retomber et les enfants de regretter cette avancée sociétale !

Quand les femmes ne votaient pas

Les ados, c’est pas mal non plus

 






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  • #3472998
    Le 1er janvier à 08:41 par Malplacé
    Bientôt le droit de vote aux enfants ?

    Elle sort des universités (Britanniques).
    Les écoles, les collèges, tout le cycle scolaire.
    C’est bien là, la fabrique de cet état d’esprit (relativiste),
    couplé au rejet de la religion.
    Si Dieu n’existe pas, alors, tout est possible.

     

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  • #3473045
    Le 1er janvier à 11:21 par Bels’ et ’ but
    Bientôt le droit de vote aux enfants ?

    On pourrait aussi les remettre au boulot puisqu’ils auront le droit de voter.

     

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  • #3473096
    Le 1er janvier à 13:26 par Anne
    Bientôt le droit de vote aux enfants ?

    Donner le droit de vote aux enfants, c’est nier la notion de maturité et enterrer "l’adulte" -une forme de conscience mûre et capable de prendre sainement des responsabilités. Dans les sociétés humaines, on ritualise même les passages d’un âge à un autre -naissance/adolescent/adulte, etc. L’acceptation de la mort, la sienne et celle des autres, le deuil, est aussi une expérience profondément humaine ... Ce sont des passages initiatiques. Evidemment, donner le droit de vote aux mouflets, c’est n’importe quoi. Au lieu de créer des associations pour défendre les droits des enfants (ex pour avoir des crèches), on leur donne le droit de se déterminer comme des adultes. Pas besoin d’avoir fait un Master Pedo pour comprendre qu’on nous mène doucement mais sûrement vers la "reconnaissance" du droit des enfants à décider de leur sexualité (après les avoir "informés" et "éduqués" à l’école ....après leur avoir montré des dessins animés avec des images subliminales sexuelles, ou après les avoir gavés de pornographie, etc., pour en faire des obsédés) Et puis, on cloue le bec aux adultes (il y en a encore un peu), qui n’auront plus aucun pouvoir, cqfd. Le débat du genre "ce ne sera pas pire qu’avec les adultes qui veautent mal" ou "de toute façon, on n’est plus en démocratie, alors que les mioches votent ou non , c’est indifférent. " sont des digressions par rapport au sujet.

     

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  • #3473100
    Le 1er janvier à 13:38 par Sinabil
    Bientôt le droit de vote aux enfants ?

    Occuper le bétail électoral en se demandant si on peut ajouter des participants au bonneteau électoral, dans un spectacle politique (il n’y a pas de vie politique dans la démocratie de marché néolibérale où la concurrence libre n’existe pas) où les acteurs ne représentent que leurs intérêts et les intérêts supranationaux auxquels ils doivent faire allégeance pour participer aux castings politique, la bonne blague...

    Comme disait le Figaro de Beaumarché "il vaut mieux s’empresser d’en rire, pour ne pas avoir à en pleurer".

    La représentation sert à effacer le peuple pour permettre aux détenteurs du vrai pouvoir, économique et financier, de court-circuiter la souveraineté du peuple afin de traiter directement avec ceux qui décident du cadre législatif au sein duquel ils vont pouvoir s’arroger les meilleurs morceaux de l’équarrissage du corps industriel et de la richesse produite par le bétail productif national.

    La tromperie réside dans le fait d’augmenter le nombre de participants à une loterie truquée pour choisir des représentants qui obéissent aux désidératas du pouvoir supranational, alors que tous les moyens techniques sécurisés existent pour la mise en place d’une démocratie directe, mais chut, demandons aux cocus de la démocratie s’ils sont d’accord pour faire voter les gosses.

    En tout cas proposer au public de Macron et Sarkozy de donner le droit de vote au public de Disney, sans avoir peur d’instiller l’idée que le vote ne sert à rien, c’est bien connaitre le niveau de mépris pour l’intelligence et la démocratie de ceux à qui le Figaro s’adresse.

     

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  • #3473214
    Le 1er janvier à 18:59 par Odin Leradical
    Bientôt le droit de vote aux enfants ?

    Et si plutôt que de nous interroger sur qui est autorisé à voter, hier les femmes, aujourd’hui les enfants ou les étrangers, demain probablement les chimpanzés ou les extraterrestres..., nous sortions carrément de cette imposture qu’est le système électif et représentatif ?...

     

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  • #3473255
    Le 1er janvier à 20:13 par Liberal conservateur
    Bientôt le droit de vote aux enfants ?

    Tocqueville n’interprète pas la démocratie comme un régime institutionnel mais comme un état social... on dirait aujourd’hui "l’ère des masses". Pour de nombreux libéraux classiques, la démocratie n’est pas un objectif en soi ni une garantie de liberté. Au contraire, l’élection est le domaine de la démagogie, de la corruption et de la veulerie. C’est un chemin assez sûr vers la dictature plébiscitaire. D’autant que la majorité est par définition moyenne voire médiocre.

    D’ailleurs, le libéralisme classique ne vise qu’un régime garantissant les libertés, quelle que soit sa forme institutionnelle. Bastiat a cette célèbre phrase qu’on cite souvent : Et s’il existait un peuple constitué sur cette base, il me semble que l’ordre y prévaudrait dans les faits comme dans les idées. Il me semble que ce peuple aurait le gouvernement le plus simple, le plus économique, le moins lourd, le moins senti, le moins responsable, le plus juste, et par conséquent le plus solide qu’on puisse imaginer, quelle que fût d’ailleurs sa forme politique.

    Perso, je n’attends pas de solution du vote de mes voisins créoles ou enfantins... J’attends que l’état garantisse les libertés et nous fiche la paix (bref, l’exact inverse du régime covidiste, wokiste, européiste ou autre).

     

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  • #3473297
    Le 1er janvier à 23:37 par jolma
    Bientôt le droit de vote aux enfants ?

    les enfants n’ont plus le droit d’être des enfants. Ils doivent très rapidement comprendre les choses les plus viles, les plus tordues, les plus inutiles, les plus basses...et la maternelle obligatoire leur assure désormais un endoctrinement de fer pour en faire des pantins serviles à l’image de celui qui nous fait si honte. Quand les gens vont-ils comprendre ce qu’ils sont en train de faire de leurs enfants. Il est grand temps que tout le monde se réveille et se lève.

     

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  • #3473307
    Le 2 janvier à 01:25 par Decul
    Bientôt le droit de vote aux enfants ?

    Les enfants, donnons leur déjà, dans la sécurité (je pense à toutes ces guerres promises et aux atteintes sauvages à la santé entre autres) une éducation respectueuse honnête adaptée aux réalités de la conjoncture planétaire... pour en faire des Hommes libres et conscients des véritables enjeux pour un avenir pérenne et je pense qu’il suffira d’une génération pour tout remettre dans le bon ordre.
    Bon c’est sûr je rêve, le droit de vote aux enfants sera beaucoup plus facile à mettre en place.

     

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  • #3473414
    Le 2 janvier à 10:06 par toto l’asticot
    Bientôt le droit de vote aux enfants ?

    Les enfants sont la base de la démocratie, on ne devrait pouvoir être éligible qu’à partir du moment où on a 5 enfants ! Ainsi le propos serait moins le changement de sexe que l’avenir du pays.... si vous voyez ce que je veux dire.
    Louis XX a 4 enfants , Manu zéro et Jean Brichelle dans tout ça ?

     

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  • #3473682
    Le 2 janvier à 16:33 par J.I.
    Bientôt le droit de vote aux enfants ?

    La société Occidentale : l’incontinence du non-sens.

    Nous voyons ici l’importance des êtres, de leur voix, et de la tentative des forces sataniques de la pervertir. Cette société doit sa survie à son emprise médiatique, son pouvoir de définir le sens. Étant une société du mensonge et de l’inversion des valeurs, son travail est entièrement tourné vers la destruction et le maintien du chaos. Elle fait croire que la disparition par la fausse égalité du sens ancien, permettra de retrouver un sens véritable. (Lire Clouscard ou Comprendre l’époque d’Alain Soral)

    Il n’y a rien de plus fragile et dépendant qu’un enfant ou un jeune adulte. Cette société du confort et de l’immaturité éloigne les individus de la réalité, les conduisant au-delà de la consommation, de la réflexion et de l’engagement, vers une mort certaine. Cette aliénation, présentée comme une surprotection sous forme d’émancipation éclairée, les prive de la possibilité de se confronter aux défis réels et de développer leur autonomie physique, sociale et intellectuelle. Ces êtres, dépendants du virtuel et des stimulations excessives, isolés des expériences authentiques, réagissent de manière impulsive, incapables d’imaginer les conséquences de leurs actes. Cela engendre une névrose profonde, la violence, l’apathie, et finalement la mort. Cette société du ghetto engendre l’incontinence, qui mène à l’autodestruction des individus.

     

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