Beaucoup de #retraités à #Sedan comme Jacques qui rappelle au gouvernement que ce sont les politiques qui travaillent pour le peuple et pas le contraire. #GiletsJaunes #17novembre #Ardennes @RTenfrancais pic.twitter.com/92nL0Lmdl0
— Meriem Laribi (@Meriem_RT) 17 novembre 2018
2 000 rassemblements, 283 000 manifestants (selon les autorités qui minimisent)...
C’est parti ! Le 17 novembre, jour noir pour le gouvernement libéral d’Emmanuel Macron, le président perdu. Perdu dans ses rêves de reine d’Europe, de grand chamboule-tout de la politique à la papa, de Napoléon au petit pied qui voudrait marquer l’Histoire mais qui ne réussit qu’à peloter des délinquants. C’est dur, mais on en est là. Pendant que la reine s’amuse avec ses danseuses du bas-ventre à Versailles, le peuple bosse et en chie : tout augmente, il faut bien rembourser les sponsors qui ont financé la candidature de leur chéri. Cette contestation, au fond, n’aurait jamais dû avoir lieu, car un peuple éduqué politiquement et au fait de son histoire n’aurait jamais dû voter pour ce machin fabriqué de A à Z par les forces occultes, celles qui ne passent pas à la télé. Oui mais voilà, comme le chante Souchon, nous sommes des foules sentimentales. Et donc manipulables par les sentiments. Macron a charmé le pays en 2017, aujourd’hui il faut payer pour la séduction, au vrai sens du terme. La politique, c’est diabolique !
La Marseillaise est entonnée sur le parking en attendant le début des opérations de blocage #giletsjaunes pic.twitter.com/eUv9Rwji3Z
— France Bleu Saint-Étienne Loire (@bleustetienne) 17 novembre 2018
Les grands médias, complices de Macron et de sa clique (ils leur doivent leur survie), après avoir essayé de minimiser puis de criminaliser le mouvement, selon les directives du gouvernement, tentent maintenant de le déconsidérer. Ici, Le Monde, qu’on ne présente plus, nous explique que les Français sont écolos jusqu’à ce qu’on leur présente la note de la pollution. Ce sont donc de bons gros égoïstes nantis.
#GiletsJaunes « Sur le papier, dans les mots, ils le sont tous : écologistes, prêts à se battre contre le réchauffement climatique [...]. Mais qu’une fronde fiscale pointe son nez et c’en est fini de la préoccupation écologique. » | #abo https://t.co/cdnD0PMRXE
— Le Monde (@lemondefr) 17 novembre 2018
Mais tous les médias ne sont pas aussi pervers. France Bleu, qui a des antennes locales, est un peu obligée de suivre le mouvement, dans tous les sens du terme.
Sur le parking du Auchan a Bessoncourt les 1ers #GiletsJaunes sont deja là. Certains ont passé la nuit ici pic.twitter.com/3l3PSvjWzA
— France Bleu Belfort Montbéliard (@bleubelfort) 17 novembre 2018
Derrière la grogne contre la hausse du prix des carburants, on sent le ras-le-bol anti-Macron et plus généralement antilibéral. La question : est-ce que ce mouvement plutôt spontané va se terminer comme souvent en France à l’approche des vacances, ou « prendre » comme en décembre 1995 ?
Les partis et tendances politiques anti-Macron profitent évidemment de la vague et sortent leur planche de surf. Tout ce qui peut abattre la Macronie est bon à prendre. Mais les libéraux anti-Macron ne correspondent pas vraiment à l’esprit de la fronde.
Aux côtés des #Giletsjaunes, de cette France des territoires qui n’a d’autre choix que de prendre sa voiture pour aller travailler, de cette France qui se sent méprisée par @EmmanuelMacron. Nous demandons la suppression des hausses de taxes sur les carburants décidées depuis 2017 pic.twitter.com/RR1Immobgc
— Guillaume Peltier (@G_Peltier) 17 novembre 2018
Dupont-Aignan, qu’on voit de plus en plus, est crédité de 7% des intentions de vote pour les prochaines élections européennes. Il se sent pousser des ailes pousser, et pousse dans le sens des Gilets jaunes :
⛽#EnRésistance Déjà en 2012, je dénonçais les hausses de #TaxesCarburants !
Depuis 2006, je m’oppose à la privatisation des autoroutes...
En ce #17novembre2018, heureux que les Français soient de + en + nombreux à se mobiliser contre le racket des automobilistes !#GiletsJaunes pic.twitter.com/qmC2moNeUy
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 17 novembre 2018
Après les politiques et les médias, au tour des Français : que pensent-ils globalement de ce mouvement ? Selon un sondage récent, et repris du bout des lèvres par les médias dominants, 65% des Français soutiennent l’action de ce 17 novembre :
#GiletsJaunes près de #Rouen : ça commence à bouchonner dur au rond-point des vaches. Quasi toutes les voitures s'arrêtent pour parler. "Vous avez raison", lance un routier. Un éboueur a mis son camion en travers : "Pour discuter faut être à l'aise." pic.twitter.com/xb1fZK2Hm9
— simon louvet (@LouvetSimon) 17 novembre 2018
Et la police, que fait la police ? Eh bien elle gère la situation, sans pour autant frapper les manifestants ou les bloqueurs :
La Porte d'Auteuil est bloquée par les policiers et les #GILETSJAUNES mais aucune animosité. @TF1LeJT
Regroupement vers l'hippodrome pic.twitter.com/yY7bFh0mhY— Yann Hovine (@HovineYann) 17 novembre 2018
Il est vrai qu’un couloir pour les véhicules d’urgence a été aménagé. Les organisateurs ne sont pas des casseurs, comme ceux qu’on a pu voir en 2016 lors du « printemps » des antifas...
Début de l'opération escargot après un contour des forces de l'ordre dans Paris. Une trentaine de véhicules des #giletsjaunes parviennent à bloquer la circulation sur le périphérique. La voie de gauche est laissée libre "pour les pompiers, les ambulances" #17Novembre pic.twitter.com/GPuPPsat4k
— Simon Auffret (@S_Auffret) 17 novembre 2018
Et puis une opération « péage gratuit », ça ne peut que mettre le reste de la population dans sa poche !
Opération péage gratuit à la sortie Pau centre de l'A64 #GiletsJaunes pic.twitter.com/MPN2w0gsI2
— France Bleu Béarn (@Bleu_Bearn) 17 novembre 2018
François de Rugy dans #LaMatinale sur les blocages du 17 novembre : "Entraver la circulation, ça peut donner lieu à des retraits de permis" pic.twitter.com/1RbwSpB8yY
— CNEWS (@CNEWS) 14 novembre 2018
Pendant ce temps-là, ou plutôt la veille, après avoir lancé ses roquets pour faire peur aux Français en leur annonçant que les blocages interdits par la loi pourraient mener en prison, le jeune président Macron inaugure le Musée des beaux-arts et d’archéologie de Besançon.
Complètement déconnecté, le gugusse. Et probablement mort de trouille que la contestation prenne de l’ampleur. C’est le mot à la mode depuis quelque temps : la convergence des luttes. Pour cela, il ne faut pas que la mobilisation soit organisée par un parti ou un syndicat, mais qu’elle parte vraiment d’en bas. Les corps intermédiaires sont effacés dans ce genre d’action. Les médias dominants et les politiques appellent ça du populisme, mais c’est tout simplement le peuple qui se prend en main sans passer par ces filtres qui ont trop trahi, trop menti, trop volé.
Oui, dans ce sens on peut dire que le populisme est une ébauche de démocratie, vu ce que la démocratie classique a donné : elle a été pervertie, détournée, détroussée. Aujourd’hui, quand on voit le comportement du président et de sa clique, on comprend qu’il ne reste plus rien de la vieille démocratie et qu’il faut en construire une autre. Et comme toutes les naissances, elle risque d’être douloureuse. Mais au moins, on saura pourquoi on souffre : pour Nous, et pas pour Eux.