Le décès d’Hugo Chavez a éclipsé la nouvelle. Mardi 5 mars, en début d’après-midi, le gouvernement vénézuélien annonçait l’expulsion de deux militaires américains en poste à l’ambassade de Caracas. Accusés de conspiration, l’attaché de l’armée de l’air, David Delmonaco, et son assistant, Devlin Kostal, ont été priés de "quitter sous vingt-quatre heures le territoire souverain et indépendant de la République bolivarienne du Venezuela". Les deux hommes auraient contacté des militaires vénézuéliens pour leur proposer des projets déstabilisateurs.
Le vice-président Nicolas Maduro a profité de l’occasion pour attaquer bille en tête l’« impérialisme américain ». Il a affirmé que le cancer du président Chavez était le résultat d’une « attaque » et a évoqué la possibilité que ses ennemis le lui aient inoculé. « Nous ne doutons pas que le moment viendra, dans l’histoire, où nous pourrons former une commission scientifique pour savoir comment Chavez a été attaqué », a affirmé M. Maduro, en comparant son cas à celui du président palestinien Yasser Arafat.
« C’est bizarre »
Hugo Chavez lui-même avait évoqué la possibilité d’une telle agression en juillet 2011. Le mal qui a eu raison de lui en moins de deux ans venait de lui être diagnostiqué, alors que plusieurs présidents ou anciens présidents latino-américains de gauche souffraient également de cancer : le Brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le Paraguayen Fernando Lugo, l’Uruguayen José Mujica et Cristina Kirchner. Ce dernier diagnostic sera rapidement infirmé. Et la thèse du complot oubliée.
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- Le point sur les cancers sud-américains à la fin de l’année 2011