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Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

La « Kanakie » vue par un « teacher » (Pasteur qui officiait en territoire non colonisé à la place des pasteurs européens) polynésien avant l’implantation européenne. Ce « teacher » passa plusieurs années sur la côte Est de Nouvelle-Calédonie ainsi qu’à Maré (Nengone).

Témoignage direct de Ta’unga – The work of Ta’unga -1846-1847– numéro 25 de la Société d’études historiques de la N-C ; 1980

***

« Le cannibalisme sévissait à Maré (Nengoné) et leurs coutumes étaient effrayantes pour ceux qui les subissaient et horrifiques pour ceux qui les contemplaient.

Le premier sujet de discussion est la guerre. Les habitants ne cessent de se battre, jour et nuit, mois après mois. S’ils se battent si fréquemment c’est pour assouvir leur goût très vif pour la chair humaine.

Les femmes portent des paniers enfilés sur des bâtons pour aller chercher les morts. Quand un homme de leur camp est tué (…) elles se battent à qui l’aura, et le découpent en morceaux avec un couteau. Alors elles placent les morceaux dans leur panier poussant des cris d’allégresse parce que leur convoitise est satisfaite.

Quand un ennemi est pris, les guerriers l’empoignent rapidement et le coupent en morceaux et le donnent au groupe de femmes qui le transportent dans leurs maisons. Les cuisses en particulier sont coupées en petits morceaux. Alors ils allument leurs feux de terre et les recouvrent et quand les corps sont cuits ils s’assemblent pour les manger. Les hommes prennent chacun un bras et le consacrent en le plaçant sur la tombe de leurs parents décédés. Ces bras sont alors mangés par les prêtres. Si c’est un chef qui a été tué, ils partagent son corps en autant de parts qu’il y a d’hommes, de femmes et d’enfants. Chacun reste chez soi et mange et ils réchauffent les excédents dans les fours.

Ils agissent de même dans toutes les îles.

Quand une tribu adverse est soumise, les prisonniers sont emmenés dans la tribu et vivent là au milieu des autres comme esclaves. Mais ils sont bien traités. Ils deviennent une tribu garde-manger dont on prélèvera des individus au gré des besoins.

Comment les victimes sont cuites : ils attachent les mains ensemble et en font un paquet mêlé aux intestins. Les jambes sont pliées et liées avec l’écorce de l’hibiscus (bourao). Quand c’est achevé ils posent le corps à plat sur son dos dans le four de terre et quand il est cuit à point, ils le coupent en morceaux et le mangent. Mais quand il s’agit de femmes, seuls les bras et les jambes sont coupés en morceaux, mais le corps lui-même est laissé de côté. À Nengoné quand une femme meurt, pas la moindre parcelle de son corps n’est laissée de côté et il en est de même pour l’homme.

Les corps sont comme du poisson pour eux.

En réalité la chair humaine est vraiment noire quand elle est cuite – comme les holothuries (concombre de mer). L’odeur est exactement semblable à la viande de chèvre.

Ce ne sont pas seulement les victimes tombées à la guerre qui sont mangées. Si quelqu’un est tué – meurtre – il est ramené pour être cuit. Il en est de même entre parents. Dans le cas de son propre enfant seule la tête sera mangée.

Comment mangent-ils les différents morceaux : ils mangent d’abord la tête. Ils font éclater le crâne afin qu’il s’ouvre et ils en détachent les deux parties du cerveau.

Leur goût pour la chair humaine est irrépressible. Quand ils sont affamés de chair humaine, ils ne peuvent dormir, ils ne peuvent littéralement pas l’oublier.

La part du chef était la main et le pied droit.

Quand ils avaient envie de chair humaine, ils allaient, en groupe d’une douzaine, dans la brousse à la chasse à l’homme et s’ils étaient bredouilles, ils allaient la nuit dans un autre village. Ils massacraient un homme qu’ils ramenaient dans la brousse ou au village, seuls les hommes étaient tués. »

Lire l’article entier sur jeune-nation.com

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La Kanakie, sur R&R

 






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116 Commentaires

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  • #3389309
    Le 6 juillet à 09:25 par Kal
    Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

    C’est ce qui attend la Grande coalition dès qu’elle sera constituée pour former le gouvernement à partir de lundi…

     

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  • #3389363
    Le 6 juillet à 10:22 par Toutatis
    Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

    Et la forme moderne du cannibalisme et du vampirisme, on en parle ?

    Don (sic)/transplantation d’organes, dons/perfusions de sang !

    Toutatis

     

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    • #3389732
      Le 6 juillet à 21:57 par blue monday
      Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

      Lis Dieux et vampires (1992) de Nathan Wachtel aux éditions du Seuil, tu en auras pour ton argent, c’est vertigineux, terrible et immense...

       
  • #3389368
    Le 6 juillet à 10:26 par Homme du Nord
    Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

    Sur ce sujet certes clivant, je suis vraiment effaré par le niveau de certains commentaires, certains venant y déverser leur bigoterie ridicule.

    Je suis fier de mes racines et de ma valeurs chrétienne, mais voir ici opposer :
    - Christianisme = civilisation
    - Absence de christianisme = barbarie et cannibalisme

    _C’est juste stupéfiant.

    Il n’y a pas besoin d’être chrétien pour s’abstenir du cannibalisme, ce n’est pas accepté non plus dans d’autres religions comme l’islam, le bouddhisme, le taoïsme, le shintoïsme, le zoroastrisme, etc.

    Le cannibalisme appartient à la catégorie de ce que les anthropologues nomment "les tabous universels", dont fait aussi partie l’inceste.
    C’est à dire des pratiques honnies par pratiquement toutes les civilisations du monde et pratiquées seulement par quelques sociétés (à l’égard de l’échelle du monde, ce sont les fameuses exceptions qui confirment la règle) qui se distinguent par un faible QI ou leur dégénérescence.

    Les actes de cannibalisme qui ont pu se perpétrer dans certaines sociétés jadis, le furent généralement liés à des conditions exceptionnelles (famine,...)

    Les prêtres japonais par exemple, tentaient de contrer l’évangélisation chrétienne en accusant les prêtre d’être des cannibales, comme quoi, il n’y a pas besoin d’être chrétien pour être repoussé par ces pratiques.

    D’ailleurs assimiler symboliquement le pain au corps du christ et le vin à son sang, que nous sommes invités à manger et à boire, ça n’aide pas non plus, il faut dire.

     

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  • #3389371
    Le 6 juillet à 10:28 par One step beyond
    Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

    Le passage sur « l’envie irrépressible de chair humaine » fait penser au trafic de viande de brousse vers les pays européens où les douaniers retrouvent régulièrement des parties de chimpanzé ou de gorille pour la consommation traditionnelle d’individus qui ont pourtant toutes viandes à disposition dans leurs pays d’émigration.

     

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  • #3389441
    Le 6 juillet à 11:54 par OccitanoCatalan
    Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

    Les Kanaks comme beaucoup de peuples de ces iles isolés de Mélanésie et de Polynésie sont arrivés en pirogues après de très longs trajets. Et pour survivre certains ont dû sûrement parfois manger leurs congénères pour survivre à des errances terribles au milieu de l’océan. Cela a peut-être fait parfois du cannibalisme une tradition. Cela n’excuse rien, mais peut l’expliquer. Mais ce cannibalisme existait aussi dans d’autres coins qui auraient pu être plus paisibles. Un exemple presque comique c’est l’insoumise Danièle Obono qui il y a 1 an ou 2 avait finit un de ses tweets par « va manger tes morts ». Certains ont dit c’est une insulte gitane. C’est vrai. Mais sait on aussi qu’il y a 150 ans au Gabon, le pays d’origine de Danièle Obono, les membres de l’ethnie Fang mangeaient véritablement leur morts. Et qu’il y avait tout un commerce entre peuples du Gabon pour vendre ses morts pour qu’ils soient mangés. Donc Obono tu es toujours prête à faire des leçons de morale à l’Occident mais regardes un peu les traditions anciennes de ton pays et relativises.

     

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  • #3389442
    Le 6 juillet à 11:56 par !
    Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

    C’est épouvantable ! Le mythe du bon sauvage en prend un coup …

     

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    • #3389818
      Le 7 juillet à 06:57 par Pamfli
      Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

      "Bon" est à prendre au sens gustatif du terme : "Y’a bon ! Miam-miam !".
      Il y a un chapitre dans Le Camp de Saints de Jean Raspail qui décrit le quotidien à bord des épaves flottantes, il faudrait le faire lire aux gens parce qu’il est impossible d’imaginer un truc pareil.

       
  • #3389498
    Le 6 juillet à 13:33 par Decis Protech
    Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

    Ce qui est tendance en ce moment, c’est le cannibalisme bio, et le crudicalisme , c’est un peu comme le crudivorisme mais avec des êtres humains.
    Y’a aussi la permacannibalisme, c’est de l’humain en butte sous paillage.
    Ainsi que la traction cannibale, c’est ni plus ni moins que de la traction animale mais avec des humains, se pratique beaucoup chez les cannibales décroissants
    Très a la mode actuellement

     

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  • #3390040
    Le 7 juillet à 14:59 par Roger
    Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

    La différence entre les anglais et les français quand ils rencontrent des sauvages, terme d’autrefois. Les anglais généralement les éliminent s’ils ne se soumettent pas, c’est réglé, pas de traces pas de risque de revendication. Les français insistent, croient pouvoir les convertir aux droits de l’homme et ils finissent par se retourner contre leurs colons.

     

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  • #3390374
    Le 8 juillet à 06:29 par Antizion
    Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

    En 1923, les colons français ont dû passer une loi pour empêcher les bâtisseurs de pyramides électriques de pratiquer ce genre de choses...
    "Décret relatif à la répression du cannibalisme en Afrique équatoriale 1923"
    Le méchant leopold avait fait pareil quelques decennies avant.

     

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  • #3391996
    Le 11 juillet à 07:06 par paramesh
    Cannibalisme kanak : les tribus garde-manger

    le cannibalisme rituel on la pratiqué partout dans le monde et bien sûr en Europe aussi, sauf que c’est loin et qu’ on l’a oublié (sauf dans les mythes)
    quand aux peuples mélanésiens, ils ont fondé une civilisation de marins, de commerçants et d’explorateurs (jusqu’à l’île de Pâques) et cela sans connaitre la monnaie. les échanges étaient fondés sur le don/contre don ce qui structurait socialement toute la société. les mélanésiens n’ont pas disposé de monnaie avant les années cinquante et vivaient parfaitement SANS ARGENT.(tout ceci est parfaitement documenté
    la monnaie a été introduite de force par les australiens les anglais et les français pour pouvoir percevoir des taxes et surveiller les échanges entre les archipels et bien sûr pouvoir faire travailler les autochtones contre un salaire. il a fallu du temps pour que les marchandises d’importation donnent une motivation suffisante aux autochtones pour travailler contre un salaire (ce qui est considéré par TOUS les peuples traditionnels comme humiliant car c’est le rôle de l’esclave de travailler pour un salaire : un homme libre lui n’a que des activités.
    Les peuples mélanésiens ont de ce fait subi un génocide culturel et sociétal faisant de peuples auparavant parfaitement autonomes politiquement et économiquement, des parasites ingérables pour les états coloniaux.
    ça c’est un fait.
    Hélas, l’histoire ne repasse pas les plats : d’où le bordel actuel.
    conclusion, le frigo et la mobylette importés c’est bien, c’est le progrès ; mais si pour se les procurer il faut se suicider culturellement, perdre sa dignité et sa qualité de vie, est ce que le jeu en vaut la chandelle ? pourquoi ne pas attendre de pouvoir les fabriquer soi même sans renier sa culture (certains pays d’Asie nous montrent que c’est possible)

     

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