La Russie est pour le moins étonnée par la décision du Conseil de l’Union européenne concernant le projet de gazoduc transcaspien, en estimant qu’une telle démarche est susceptible d’aggraver les tensions dans la région, rapporte mardi le ministère russe des Affaires étrangères.
La Commission européenne a donné lundi son feu vert à l’ouverture de négociations avec l’Azerbaïdjan et le Turkménistan en vue de conclure un accord juridiquement contraignant sur la construction d’un pipeline destiné à acheminer du gaz naturel de la mer Caspienne vers l’Europe.
"A ce qu’il paraît, pour l’Union européenne, c’est aussi la première expérience du genre, et nous sommes étonnés que l’UE tient à la "réaliser" justement à la mer Caspienne, dont aucun pays de l’UE n’est riverain", lit-on dans le communiqué.
La diplomatie russe fait remarquer que les "tentatives d’ingérence extérieure dans les affaires caspiennes, et d’autant plus sur des questions sensibles pour les "cinq de la Caspienne" (Russie, Iran, Kazakhstan, Azerbaïdjan et Turkménistan), risquent d’aggraver sérieusement la situation dans la région et de se répercuter de façon négative les négociations à cinq sur le nouveau statut juridique de la mer Caspienne".
La région de la Caspienne recèle les quatrièmes réserves mondiales de gaz.