Une anecdote croustillante a été récemment racontée par un aumônier militaire :
En juillet 2012, plusieurs soldats français furent tués en Afghanistan.
Un hommage national leur fut rendu aux Invalides en présence des plus hautes autorités de l’État.
Cet hommage incluait une messe célébrée par Mgr Ravel, évêque aux armées en la cathédrale St-Louis des Invalides à laquelle assistèrent les mêmes personnalités dont le tout nouveau président de la République en sa qualité de chef des armées.
A cet effet, L’évêché aux armées - c’est probablement prévu - communiqua au 55 de la rue du faubourg St-Honoré (NDLR : adresse du le palais de l’Élysée), l’ordre protocolaire des places pour cette cérémonie. L’Élysée fit observer à Mgr Ravel qu’il manquait un siège juste derrière le président de la République...
Mgr Ravel répondit n’avoir oublié personne. Et, si ma mémoire est exacte, le protocole républicain est fixé par décret.
Le "Château" objecta qu’il s’agissait de Mme Valérie Trierweiler. Le prélat demanda à quel titre l’intéressée devait prendre place derrière le Président en se fondant sur ledit décret. Réponse de l’Élysée :
"Mais Mme Trierweiler est l’épouse (sic) de M. Hollande."
Ce que réfuta, bien sûr, l’évêque qui refusa la demande, considérant aussi que dame Trierweiler n’exerçait ni fonction officielle ni mandat issu du suffrage universel.
Peu après, c’est le nonce apostolique qui téléphona à Mgr Ravel : il lui fit part de son embarras et lui conseilla d’éviter tout incident diplomatique.
Mgr Ravel appela, ensuite, le cardinal Vingt-Trois qui approuva sa décision et lui dit de ne pas la modifier.
Aussi, la "première dame" de France assista-t-elle à cette messe en prenant place au deuxième rang !
Bravo à Mgr Ravel et à l’archevêque de Paris !
Au temps de la monarchie en France, les favorites des rois prenaient bien place dans les bas-côtés de la chapelle ou de l’église !