Cette tribune du dramaturge Mohamed Kacimi (photo ci-contre), relayée par Le Cercle des Échos et de nombreux autres médias, a été « inspirée » de faits réels, admet son auteur dans Marianne.
« Ils l’ont bien cherché », « ils ont eu ce qu’ils voulaient », « nous comme on a pas le droit de rigoler, on tire dans le tas » : les mots, violents, ont de quoi faire peur. Ils auraient été prononcés dans une classe de terminale d’un lycée professionnel du Val de Marne au lendemain des attentats contre Charlie Hebdo.
C’est en tout cas ce qu’a raconté le dramaturge et écrivain Mohamed Kacimi dans une tribune publiée sur Facebook puis relayée par de nombreux médias - Le Parisien, Marianne, Arte... - ainsi que par Le Cercle des Échos. Le philosophe Alain Finkielkraut s’est lui-même appuyé sur ce récit sur France 2 pour illustrer l’existence du « racisme anti-blanc » et dénoncer « l’angélisme » de la société.
Le lycée Michelet de Fontenay-sous-Bois dément
Un « témoignage fiction », dénonce aujourd’hui l’équipe enseignante du lycée Michelet de Fontenay-sous-Bois dans lequel s’est effectivement rendu le dramaturge au lendemain des attentats, pour y discuter théâtre avec les élèves. Contacté le 13 janvier, jour de la publication, par Le Cercle des Échos, Mohamed Kacimi avait affirmé que les faits avaient bien eu lieu dans un seul et même lycée professionnel du Val de Marne dont il refusait de citer le nom.
L’écrivain avoue aujourd’hui dans Marianne avoir compilé des propos entendus dans plusieurs établissements « mais pas dans celui-là en particulier ». Détail qui ne trompe pas, le proviseur Nadine Riu - qui dément les faits rapportés dans Le Parisien - a pris l’apparence dans son récit d’un proviseur « habillé comme tous les proviseurs, il a un costume bleu pétrole et une cravate rouge. C’est à croire que tous les proviseurs se fournissent dans le même magasin ».