Au cours du mois d’octobre, 45.400 nouveaux demandeurs d’emploi (catégorie A) ont été recensés en France, soit une hausse de 1,5 % par rapport au mois de septembre.
Le nombre de ces chômeurs sans aucune activité s’établit à 3,1 millions selon les chiffres publiés mardi par le ministère du Travail et de l’Emploi.
C’est le dix-huitième mois consécutif que le chômage est en hausse en France. On note surtout l’explosion du nombre de nouveaux inscrits si on inclut les chômeurs exerçant une activité réduite.
Avec ces derniers, le nombre total de demandeurs d’emploi s’élève à 4,58 millions, soit 71.500 de plus qu’en septembre (+1,6 % ; + 9,4 % sur un an). Une telle explosion n’avait pas été observée depuis avril 2009, au plus fort de la précédente crise.
En tenant compte des départements d’outre-mer, Pôle emploi recensait fin octobre 4,87 millions de demandeurs d’emploi, dont 3,35 millions sans aucune activité. Et si on ajoute les demandeurs d’emploi dispensés de recherche (car proches de l’âge de la retraite), le chiffre monte à 5,2 millions.
Les seniors figurent toujours parmi les premières victimes de la crise de l’emploi. Sur un an, la hausse du nombre d’inscrits de plus de 50 ans, incluant l’activité réduite, atteint +16 %.
Chez les moins de 25 ans, qui ne bénéficient souvent pas d’indemnisation chômage et ne s’inscrivent donc pas toujours à Pôle emploi, la hausse annuelle est de 9,7 %.
Les demandeurs d’emploi de longue durée, sur les listes depuis plus d’un an, sont désormais plus de 1,92 million (+11,1 % sur un an). Parmi les motifs d’entrée à Pôle emploi, les fins de contrat à durée déterminée (CDD) arrivent toujours en tête (26,3 %).
Les licenciements, hors licenciements économiques (8,2 %) et les fins de missions d’intérim (6,2 %) sont également souvent à l’origine de la perte d’emploi.
Aucune des vingt-deux régions métropolitaines n’est épargnée par la hausse (entre +7,6 % en Aquitaine et +15,7 % en Franche-Comté sur un an, par exemple).