La Tunisie fête demain l’anniversaire de ses premières élections libres dans un climat de tensions et d’incertitude marqué par des flambées de violences et le retard pris par l’Assemblée dans la rédaction de la Constitution.
La classe politique est dans l’ensemble d’accord pour qualifier d’historique le 23 octobre 2012, date du premier anniversaire de l’ANC (Assemblée nationale constituante) dont l’élection consacra la révolution de janvier 2011 ayant chassé le président Zine el-Abidine Ben Ali du pouvoir. Mais, signe des profondes divisions politiques, aucun événement unitaire n’a été annoncé pour marquer cette date, chacun prévoyant des manifestations ou des colloques en ordre dispersé. L’ANC siégera néanmoins en présence du Premier ministre islamiste Hamadi Jebali et du président Moncef Marzouki.
Depuis des mois la coalition au pouvoir, dirigée par les islamistes d’Ennahda, et l’opposition s’affrontent et se provoquent, de crise en crise, sur l’essentiel des dossiers soumis à l’ANC. Sur le terrain, ces joutes verbales dégénèrent parfois en violences.