C’est sous le regard de sa compagne, la sénatrice Angelica Lozano, que la nouvelle maire de Bogota a fêté sa victoire. Claudia Lopez, ouvertement lesbienne, est devenue dimanche 27 octobre la première femme qui occupera ce poste. Elle prendra ses fonctions le 1er janvier prochain.
Avec 35,21 % des voix, Claudia Lopez, candidate d’une alliance entre le Parti vert et le Pôle démocratique, s’est imposée avec moins de trois points d’avance sur son principal adversaire, le libéral Carlos Fernando Galan (32,48 %).
Claudia Lopez remercie ses partisans dans cette vidéo sur son compte Twitter :
Gracias a todas y todos los maestros, mentores, jefes, colegas, compañeros, amigos y ciudadanos que me enseñaron, quisieron y apoyaron para llegar a éste día en la vida.
Gracias a mi ciudad y su extraordinaria ciudadanía por confiar y darme esta oportunidad.
Vamos a honrarla ! pic.twitter.com/Ain6n2jtva
— Claudia López (@ClaudiaLopez) October 28, 2019
« Pour que cette génération change notre société »
La droite conservatrice au pouvoir en Colombie depuis un peu plus d’un an a subi une sévère défaite lors de ce vote. Alors que le chef de l’État, Ivan Duque, pâtit d’une forte impopularité (64 % d’opinions défavorables en août), ces élections municipales se sont traduites par un cuisant revers pour son parti, le Centre démocratique (CD), notamment dans son fief Medellin, ainsi qu’à Cali, deuxième et troisième villes du pays.
« Aujourd’hui, Bogota a voté non seulement pour que la ville change dans les quatre années à venir, mais aussi pour que cette génération change notre société », s’est ainsi réjouie Claudia Lopez devant ses partisans après sa victoire. La capitale a voté pour que « nous nous libérions du machisme, du racisme, du classisme, de l’homophobie et de la xénophobie », a-t-elle ajouté.
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Son nom retentit pour la première fois sur la scène politique colombienne lorsqu’après une enquête sur les élections législatives de 2002, elle met au jour les relations entre certains hommes politiques et les paramilitaires d’extrême droite. Cet engagement lui vaut des menaces de mort et elle doit s’exiler brièvement.
Durant sa carrière, cette diplômée en sciences politiques a également été consultante pour les Nations unies et a publié le résultat d’investigations sur la corruption dans le milieu politique colombien dans plusieurs médias. Lors de la présidentielle de 2018, elle s’était présentée pour le mandat de vice-présidente, aux côtés du centriste Sergio Fajardo.
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Le double visage de la capitale :
Malgré l’accord de paix signé avec les FARC en 2016, le pouvoir n’en a pas fini avec la rébellion d’extrême gauche, dont une branche ne veut pas déposer les armes :