Bartolone est, avec Cambadélis, une incarnation de ce que la politique comporte de pire, et de ferments génétiquement modifiés pour un basculement de la démocratie vers un autre chose répugnant. Si Manuel Valls veut donner quelque crédit à l’extension de son domaine politique au-delà des frontières du PS, il lui appartient désormais de retirer au président de l’Assemblée nationale les investitures qui lui permettent de faire campagne.
Bartolone démissionne du conseil régional
Bartolone a annoncé hier qu’il démissionnait de son poste de conseiller régional. Autant ce geste aurait eu « de la gueule » si Bartolone avait gagné et cédé la place à des plus jeunes, autant il ressemble aujourd’hui à un geste de mépris supplémentaire pour la démocratie : j’ai perdu, donc je m’en vais pour ne pas perdre mon temps dans un poste secondaire.
Il sera en tout cas parti juste avant l’élection de Valérie Pécresse à la présidence de région.
Officiellement, la démission de Bartolone permet à Corinne Bord, vice-présidente sortante et en 8e position sur la liste de Seine-Saint-Denis, de reprendre un poste d’élue. Mais là encore, l’argument est navrant : dans la démocratie selon Bartolone, les postes d’élus s’échangent comme à la foire aux bestiaux de Brive-la-Gaillarde.
Bartolone l’imposteur absolu
Faut-il rappeler que Bartolone est sorti du bois il y a six mois pour éviter une primaire entre les candidats socialistes en Ile-de-France, et spécialement entre Marie-Pierre de la Gontrie et Jean-Paul Huchon, tous deux sortants ? À l’époque, Bartolone s’était présenté comme le candidat du rassemblement (entendez : celui qui évite aux militants de choisir leur tête de liste, on voit bien à quoi fait référence la notion de rassemblement) donnant une chance aux socialistes de garder la région.