Partagé, comme d’hab, sur les opinions d’un de mes anciens profs.
Le problème, c’est de dissocier l’effet d’annonce associée à sa proposition, de sa faisabilité.
J’ai pris pour habitude de laisser les grandes idées au placard.
Une limite immédiate de sa proposition : un produit de la vie quotidienne, de la récupération des matières premières, à la transformation de celles-ci, à son stockage, puis à sa consommation, se fera taxer 100 fois, ce qui fait qu’on finit avec un produit hyper taxé, un système qui privilégiera les mastodontes de l’économie comme les multinationales.
Autant dire que si vous êtes une petite boite qui est un petit maillon de la chaine, vous serez éjécté du circuit ou avalé par une grosse structure.
C’est irréalisable comme proposition.
Sur le constat général je suis d’accord, comme pratiquement tout le monde, mais sur le plan d’action à mener, c’est d’un vrai changement de paradigme qu’il faut réflechir. Pas d’une réglette fiscale qui produira d’autres niches fiscales.
La logique de taxe, c’est toujours une rustine, pas une solution, et taxer toujours plus, mène à la destruction de pays comme la France.
Les vrais questions ne sont pas financières, mais notre mode de vie. Est-ce qu’une vie basée sur le dictat du tout-fric fait sens ?
Est-ce qu’on a besoin de changer d’ordinateur tous les 2 ans pour pouvoir profiter de loisirs insipides qui, finalement lassent, et détruisent leurs consommateurs ?
Est-ce qu’il ne serait pas de bon sens de réintroduire des cours de diététique, d’hygiène de base, de règle de vie en société, et donner un peu de temps aux parents, pour pouvoir assurer les bases de la pyramide de Maslow ?
La finance d’aujourd’hui est à l’image d’un modèle de société qui foire. Pointer le focus sur la finance, c’est simplement désigner des têtes de turcs qui sont du mauvais coté de la barrière et subissent eux-même le système.
Je trouve dès lors, la naïveté de Mr Chesney, réelle ou non, un peu problématique.
Car il n’a pas fallu attendre la fin des accords de Glass Steagal pour voir cette logique du tout-fric vider et détruire les campagnes, et mettre à genou les paysans.
A un moment, il faut avoir l’honnêteté intellectuelle d’admettre que ce sont nos maîtres à penser physiocrates, ces fameuses "Lumières", qui ont voulu monétiser le temps et partir dans cette course folle au "progrès", qui sont à remettre en cause.
Les opérateurs financiers, tout comme les profs d’économie et de finance, ne sont qu’un rouage du système.
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