Une délégation d’une vingtaine d’adhérents E&R était présente aux deux rassemblements d’opposition au Traité européen dit "simplifié", les 4 et 6 février 2008.

À Versailles en premier lieu, à l’occasion de la réunion du Congrès visant à rendre compatible la Constitution française avec l’adoption du Traité de Lisbonne, notre troupe a répondu à un appel a priori indépendant des partis lancé sur Internet, mais finalement vampirisé par l’extrême-gauche. Parmi une foule dominée par des banderoles PCF, Attac et LCR, le climat vaguement festif de cette manifestation orpheline d’un discours mobilisateur s’est rapidement évaporé, dès lors qu’elle fut bloqué par un cordon de CRS nous séparant de cinq cents mètres du lieu de trahison.

Alors qu’aucun slogan travaillé ne se se fait entendre, un jet absurde de gaz lacrymogène disperse pour de bon les manifestants, désormais éclipsés par un camion de jeunes alcooliques crachant de la techno à l’attention de quelques fêtards lobotomisés, empêchant toute reprise du front. Plus tard, pendant qu’Olivier Besancenot et ses amis assurent le spectacle sur un podium mobile entouré d’une poignée de silhouettes, les souverainistes menés par le député européen Paul-Marie Couteaux, tenus à distance par les autorités, improvisent un meeting que nous n’avons pas eu loisir d’apprécier. Il y eut ce lundi, toutes tendances politiques confondus, un petit millier de personnes mobilisés.

Deux jours plus tard, c’est le Front National qui appelait à un rassemblement aux abords de l’Assemblée Nationale. Sa capacité d’attroupement fut moindre [quatre cents têtes environ], mais sa raison d’être construite et argumentée par les remarquables discours de Bruno Gollnisch et Jean-Marie Le Pen, visionnables ici. Nul doute à cette lumière que la seule opposition politique sérieuse au néolibéralisme totalitaire se situe du côté de la mouvance nationale. À notre charge de contribuer à son essor.

Didier G. pour Égalité & Réconciliation