Didier Raoult, lors de cette conférence de presse très politique en présence du nouveau maire de Marseille, Michèle Rubirola, tient à replacer la mortalité de l’épidémie du Covid-19 dans une perspective historique. Il rappelle que son IHU a effectué 200 000 tests pour 86 000 personnes, dont 6800 se sont avérés positifs, soit 8 %, débouchant sur 169 décès, soit 2,5 % de la population testée... positive (ce que Raoult oublie d’ajouter). Ce qui donne, pour 86 000 personnes testées, une mortalité de 0,2 %.
Le professeur fournit alors les statistiques de son traitement à l’hydroxychloroquine : 19 morts pour 4600 personnes traitées (hospitalisées), soit une mortalité de 0,45 %. Ce qui est évidemment en dessous des stats nationales, notamment dans les Ehpad qui ont connu une mortalité de 27 % ! Or, quand les équipes de Raoult ont traité des personnes âgées (116) issues d’Ehpad, elles ont observé une mortalité de 15,5 %, soit la moitié de la mortalité nationale dans ce secteur. Il ne s’agit donc pas de « chance », comme le souligne Raoult.
À propos du « rebond » de l’épidémie, sur lequel le gouvernement se fonde pour imposer le masque à tous les Français ou presque, Raoult signale que sur les 8800 personnes testées en juin-juillet, il a eu 7 décès et 7 personnes en réanimation. Et depuis le début de ce « deuxième acte », comme il le nomme, 1500 personnes ont été traitées pour un seul décès. Le Pr souligne qu’à Marseille, plus de gens sont hospitalisés qu’à Paris puisqu’ils sont pris en charge plus tôt dans la maladie. Conséquence ?
« Vous avez une proportion des gens qui passent en réanimation qui est deux fois plus faible à Marseille qu’à Paris, et une mortalité qui est deux fois plus faible à Marseille qu’à Paris parmi les cas diagnostiqués et hospitalisés. »
Comprendre qu’avec « Paris », Raoult entend les hôpitaux de l’Assistance publique, mais aussi la politique sanitaire du gouvernement. Si on va plus loin, on peut extrapoler les chiffres de l’IHU Marseille à toute la France, qui a connu 30 000 morts du Covid-19, et se dire qu’il y a peut-être eu 15 000 morts de trop. Dans le même esprit, le Pr Perronne estimait que la France (comparativement à l’Allemagne) avait connu 25 000 morts de trop. Une accusation directe de la politique sanitaire choisie par le gouvernement.
« On ne connaît pas ce que peut devenir cette maladie, on n’en sait rien, ce qu’il faut c’est être armés pour répondre et pour répondre progressivement avec calme, avec optimisme, parce que le pessimisme tue les malades, c’est ce qu’on apprend ou qu’on apprenait en médecine, il faut toujours prendre la branche la plus optimiste parce que même il y a 2000 ans de ça Hippocrate disait ça, il faut commencer par calmer, rassurer les malades, leur donner de l’espoir, et c’est pas un crime de donner de l’espoir aux gens, quand on pense qu’il y a de l’espoir il faut le faire. »
Tout le contraire de la psychose imposée par la bande Buzyn-Lévy-Hirsch-Salomon-Véran-Delfraissy-Lacombe !
Le maire Michèle Rubirola prend alors la parole et vise de manière à peine détournée la politique de psychose gouvernementale qui a éteint la ville de Marseille :
« Je remercie Didier Raoult de nous avoir un peu exposé la situation sanitaire parce que je pense comme lui qu’il a raison : avant de faire peur il faut partir sur du factuel, il faut comprendre ce qui se passe et il faut arrêter de laisser libre cours à notre imagination et à notre peur parce que la peur n’est pas un bon moyen de changement et comme Didier Raoult, j’ai peur de la peur. »
Rubirola ne maîtrise pas encore la langue de bois experte des politiciens professionnels parisiens, mais le message est clair : Paris nous emmerde. Sous-entendu, une ville entière a été punie pour la fronde sanitaire du Pr Raoult, qui est devenue une fronde très politique, et qui peut être le point de départ d’une fronde nationale. Beaucoup de Français privés progressivement de leur liberté de mouvement, de parole et de pensée n’attendent que ça, et Macron le sait.
Le même jour, le ministre de la Psychose Olivier Véran descendait à Marseille pour tenter de rétablir l’autorité de l’État sur ces impudents, en achetant la paix sociale et politique avec une promesse de rénovation des deux grands hôpitaux locaux, La Timone et l’hôpital Nord.
Mais ces promesses de dons (dans les 300 millions) ne changent en rien l’orientation pathologique de ce gouvernement qui suit une ligne politique et non sécuritaire en matière de santé. Pour Véran, le « virus circule massivement chez les jeunes », ce qui, selon lui, justifie la politique répressive qui s’abat sur la ville.
Le ministre de la Psychose, en a profité pour rencontrer en coup de vent le grand infectiologue, et l’échange a été glacial, souligne la presse.