La série va s’appeler Brigitte, une femme libre. On se demande si c’est sérieux. Déjà, le titre sent la légende boiteuse. La société de production va retracer, nous dit la presse – qui s’est jetée sur le sujet comme une morte de faim – « la trajectoire romanesque de la première dame ».

On voit pas trop le romanesque dans son histoire, à moins qu’un morceau de gruyère soit romanesque, car la bio officielle de la reine-mère comporte un paquet de trous. Cependant, on est sûrs d’une chose : les scénaristes vont devoir les boucher à la português, et avec du crédible.

Parce qu’il y a des centaines de milliers, que disons-nous (normalement on dit que dis-je, mais on parle en tant que collectif rédactionnel), des millions d’internautes qui vont attendre les scénaristes au tournant avec des battes de base-ball constellées de clous rouillés.

Là où ça va devenir glandilleux, c’est quand le couple de scénaristes, Bénédicte Charles et Olivier Pouponneau, vont aborder le moment de la rencontre entre le prof de français, au milieu de sa quarantaine, selon nos calculs, et le gosse, disons dans ses 13-14 ans.
Là, on leur souhaite bien du courage, mais nul doute qu’ils trouveront une métaphore pour éviter et le hors-piste délictueux, et le lynchage sur les RS. Ceci dit, le shit storm est déjà parti, et c’est pas de notre faute.

Ne nous leurrons pas : la télé française n’a pas un gramme de couilles, ça fait des décennies qu’elle prend le grand public pour des ânes, ça n’a pas de raison de changer. Il faut donc s’attendre à une version 2 rafistolée du 11 Septembre, histoire de piéger les sceptiques.

Pourtant, il y avait un bon scénariste, qui plus est bien informé, pour bosser sur le sujet à la place de Poupon & Charlot. Il s’appelle Xavier, et il est interrogé par un certain Pierre, ici. Apparemment, il en connaît un rayon sur la bonne femme, et sans passer par le dossier de presse de l’Élysée, retouché 1 275 fois.

Honnêtement, le conseiller (Séjourné, dit le Brain, ou Prisca Média ?) ou le McKinsey qui a trouvé l’idée de la série sur Brigitte pour étouffer le scandale, c’est vraiment le blaireau ultime. C’est le genre d’idée foireuse qui naît dans un cerveau coké à mort au milieu d’une bande de connards qui trouvent ça génial, parce qu’ils n’ont aucune idée du génie.

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