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Cours d’arabe à l’école : Philippe de Villiers contre Najat Vallaud-Belkacem

Il était écrit que ces deux-là finiraient par se rencontrer, et se heurter. Malgré le respect que le vicomte doit aux dames, il rentre dans le chou du ministre de l’Éducation nationale socialiste à l’occasion de la dernière sortie en date de la petite Marocaine aux pieds nus, cette légende rurale, qui lance les cours d’arabe à l’école (française). Le dossier est épineux, symbolique, et électoral, trois raisons de prendre feu dans la France pré-insurrectionnelle de 2016.

 

Avant d’entrer dans le duel politique, écoutons cette directrice d’école témoigner (assez brutalement) de l’enseignement de l’arabe à l’école, dit aussi ELCO (enseignements de langue et de culture d’origine) qui existait avant Belkacem et qui était destiné aux ZEP (avril 2016) :

 

À l’Assemblée nationale, la droite avance que les ELCO ont subi une certaine dérive, ce à quoi Belkacem répond (mai 2016) :

 

D’abord, la provocation de Belkacem n’est pas qu’une provocation. Elle ne fait qu’appliquer les ordres du président Hollande, qui est prêt à mettre le feu au pays entier du moment qu’il peut passer le premier tour en 2017, sauf si le CRIF a décidé que ce serait Manu (Valls, pas Macron). Pour la gauche socialiste, il s’agit d’une énième tentative de récupérer le vote arabe, dit aussi vote des banlieues, des quartiers, ou de la diversité, pour l’élection présidentielle. En matière de culot, ou de chutzpah, Sarkozy est battu à plate couture.

C’est à Creil, en Picardie, que l’enseignement de l’arabe fait sa rentrée au collège, comme nous l’explique Le Parisien du 16 octobre 2016.

Longtemps mis de côté, cet enseignement a fait son entrée dans les collèges Gabriel-Havez et Jules-Michelet, à Creil. Une première dans l’Académie d’Amiens. Cette expérimentation est menée par le biais des dispositifs bi-langues, qui permettent d’apprendre deux langues vivantes dès la 6e. « C’était l’opportunité de concevoir un enseignement cohérent, décrypte Jacky Crépin, directeur de l’académie. L’idée est de traiter enfin l’arabe comme toute autre langue vivante. »

« Beaucoup pensent que la langue arabe est enseignée différemment, alors qu’elle l’est au même titre que l’anglais ou l’allemand », insiste Pierre Pompier, principal au collège Gabriel-Havez. Dans son établissement, ils sont 23 à suivre l’option anglais-arabe, tandis qu’à Jules-Michelet, la classe compte 18 élèves.

On rappelle que l’arabe est parlé dans 22 pays, et que la population française d’origine arabe compte dans les 5 ou 6 millions de personnes, on ne sait pas trop. Les identitaires avancent le nombre de 10 millions (pour effrayer le Français moyen), les statistiques officielles de l’immigration disent 8,9% d’une population de 65,8 millions d’habitants, en majorité d’origine africaine, soit un peu moins de 6 millions d’individus. Auxquels il faut ajouter 6,4% de nationalité étrangère, soit 4,21 millions d’étrangers sur le sol national. Effectivement, le tout fait dans les 10 millions, mais avec 60% de Français et 40% d’étrangers. Source de confusion... politique. Les uns votant, les autres pas.

Si l’on considère l’arabe en France comme une langue étrangère, à l’instar de l’anglais ou de l’allemand, il n’y a rien à dire. Si l’on considère que l’enseignement de l’arabe dans les petites classes va favoriser le communautarisme qui plombe les banlieues, alors là il y a problème. Peut-on apprendre l’arabe alors qu’on parle mal le français ? Le Parisien, qui est clairement une extension du ministère de l’Intérieur, donne la parole à deux témoins qui vont dans le bon sens :

À la sortie des classes, le ressenti des parents est positif. « J’ai connu l’époque où l’on se cachait presque pour prendre des cours d’arabe alors c’est vraiment une bonne chose », sourit Farouk, père d’une collégienne. « Enfin ! », lâche Sophie, mère d’un enfant de 13 ans. « C’est positif de clarifier cet enseignement qui ne méritait pas d’être mis de côté. Surtout dans la période actuelle. »

La thématique de l’école était déjà brûlante ; en versant l’idée des cours d’arabe dessus, c’est carrément l’incendie. C’est ce que dénonce Philippe de Villiers à TV Libertés :

 

Reconnaissons que le ministre incriminé n’est pas vraiment une spécialiste de la langue française :

 

Ceci étant dit, il est bon que ces dossiers chauds soient sur la table de la République. Il n’y a pas de tabou, on doit pouvoir discuter de tout, qu’on soit du côté de Najat ou de Philippe. Et trouver des solutions, qui prennent en compte les points de vue de ces deux pôles, ce qu’ils représentent, et leur vision de la France. Il n’y a pas de points de vue opposés irréconciliables.

 

L’école française cristallise tous les problèmes, lire sur Kontre Kulture

Najat Vallaud-Belkacem, sur E&R :

Philippe de Villiers, sur E&R :

 






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136 Commentaires

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  • #1585330

    De Villiers est l’homme qui a récupéré l’anneau de notre Sainte Jeanne. C’est grâce à des hommes comme lui que les français ne se laisseront pas faire.

     

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  • Il me semble que les langues européennes, régionales, le latin, le grec, le vieux français devraient être prioritaires sur l’arabe.

    Mais ça c’est dans un monde où le mot France est voué à désigner autre chose que le vague souvenir d’une culture antique et oubliée, de cette Europe post moderne et cosmopolite du 21e siècle, véritable Babel de science fiction.

    Qui parmi les défenseurs politiques de l’enseignement de l’arabe ne partage pas cette vision de nôtre pays : Anéanti, dépossédé, remodelé, vaincu ?

    À bas la révolution, et les fléaux qu’elle engendre.

     

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  • Les cours d’arabe a l’école date du début des années 80 c’est pas nouveau, c’était facultatif pour tout le monde, cela répondait aux demande des directeurs des établissements surtout pour les enfants d’immigrés africains . ya pas de quoi fouetter un chat mort, comme l’avait dit alain soral dans l’une de ses vidéos ,vaux mieux des enfants d’immigrés rattachés a une vrais culture que d’enfants racailles déboussolés produit des cultures anglo-saxon violente.

     

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    • waou la raison se fait de plus en plus rare par là, merci

       

    • vaux mieux des enfants d’immigrés rattachés a une vrais culture que d’enfants racailles déboussolés produit des cultures anglo-saxon violente.



      Intéressant... Mais quelle culture arabe ? vous êtes-vous posé la question.. ? La « culture » arabe aujourd’hui (dans l’esprit des intéressés) c’est le qatar et l’AS, donc rien d’incompatible avec la culture anglo-saxonne et la société de consommation, regardez comment le monde fonctionne aujourd’hui. Les gens en ont rien à foutre de la culture historique, ils leur faudrait déjà des cours de culture générale avant tout pour savoir ce que c’est qu’une culture, des cours « normaux » quoi (surtout dans ces quartiers laissés à eux-même) ...

       
  • Une fois de plus, Philippe de Villiers a mis le doigt, pile sur un scandale absolu !!!

     

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  • L’apprentissage de la langue arabe dans les écoles françaises doit être normalement une volonté des gouvernements de l’Afrique du nord. Dans le Maghreb, l’enseignement du français est obligatoire malgré qu’actuellement le français n’est pas la langue ni de la science ni de la technologie. On enseigne une langue gratuitement (pour 100 millions d’habitants) sans contre partie car les classes dirigeantes sont francophones et francophiles.

     

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  • Bonjour, je fais du soutien scolaire en ZEP pour les primaires, beaucoup ont choisis de ne plus venir le lundi à l’association dans laquelle je travaille pour aller au cours d’arabe... Avec les énormes lacunes que la plupart d’entre eux rencontrent dans toutes les matières enseignées, je reste perplexe que celle-ci ai été choisi dans le cadre de l’éducation nationale à défaut d’une autre plus utile. En effet, la plupart de ces enfants parlent déjà arabe couramment puisque c’est la seule langue qu’ils pratiquent à la maison. C’est quoi le projet ??

     

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  • #1585695

    L’enseignement d’un langue en lycée suppose que le professeur la situe dans un contexte historique et culturel. Il faut que les élèves aient une représentation raisonnable des populations qui la pratiquent au quotidien "naturellement".
    De de point de vue l’enseignement de l’arabe en lycée, s’il est assuré par des gens de bonne foi, permet aux élèves qui en bénéficient de prendre un peu de recul par rapport aux monceaux d’âneries que les médias véhiculent sur le sujet.
    Je ne parle pas de l’apprentissage en primaire qui lui risque d’aggraver le clivage entre les "de souche" et les "de branche" qui vont, comme c’est parti, rompre avec fracas.

     

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  • Et si la manoeuvre du PS était encore de séduire à des fin électorales les français d’origine musulman... Voyez pour vos petites boucles brunes...

    Arabe en deuxième langue à l’école, au nom des libertés et patati et patata...
    Au vu de la réaction de l’hémicycle il va sans dire que l’astuce PS est diablement bien exploitée... Vous êtes contre, parce que vous êtes islamophobeeeeeeeeeeeeeee !

    On connait la pratique du Reduction Ad Hitlerum, même topo !

    Alors manoeuvre électorale, accélération du conflit de civilisation, que sais-je encore... ?

    çà part dans tous les sens, c’est peut-être le but d’ailleurs. Diviser les français sur des polémiques qui vont leurs prendre 75% du cerveau, alors que le TAFTA, lui avance à pas feutré...

     

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  • Par rapport à mes souvenirs des années 1960 et 1970 il y avait au Maroc des collèges et lycées français, comme par exemple le lycée Lyautey de Casablanca et le lycée Descartes de Rabat. Ces collèges et lycées appartenaient à l’ensemble nommé MUCF : Mission Universitaire et Culturelle Française. Je pense qu’ils existent toujours.
    En ce temps là on avait le choix en 1ère et 2ème langue entre : "l’anglais, l’allemand, l’espagnol et l’arabe". Et certains professeurs d’arabe étaient des français de souche.
    Tout cela ne posait vraiment aucun problème ni aux parents, ni aux élèves d’origine française, ni aux professeurs français des autres matières.
    II faut dire aussi que la langue arabe était choisie en 1ère ou en 2ème langue (en majorité) par les marocains musulmans inscrits dans ces établissements.

     

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  • #1586271
    Le 25 octobre 2016 à 02:25 par Jack to the sound
    Cours d’arabe à l’école : Philippe de Villiers contre Najat Vallaud-Belkacem

    Personnellement j’aimerai bien que l’on m’explique rationnellement pourquoi si à la place de l’arabe enseignée en langue vivante, nous avions du hongrois, du celte ou du viet namien, cela n’aurait non seulement posé de problème pour personne, mais n’aurait absolument pas crée de polémique ? Est ce du au fait que si 6 millions de personnes se mettent à apprendre cette langue, ce serait la fin de la France ????!! le problème dans cette affaire n’est ni une question de langue, ni une question de patriotisme mais une question d’inconscient collectif remonté. Ces histoires de langue arabe ne font que le raviver et raviver toutes les craintes irrationnelles et franchement non justifiées. s’il y a accumulation de problèmes depuis 40 ans, cet épisode le LV arabe c’est peanuts, la vérité est ailleurs et je crois même que stratégiquement c’est même une bonne idée car cette réduction de l’aliénation des franco-maghrébins ne pourra que les rendre plus équilibrés, fiers de leurs origines et de leur culture et donc en fera des citoyens apaisés, sereins, réconciliés avec eux mêmes et avec leur environnement.

     

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    • Tiens, enfin un commentaire sensé et plein de bon sens.

      Pour les autres, je pourrai leur suggérer de prendre le problème à l’envers et pour ceux qui supporteront l’idée de la remigration, si les enfants de famille maghrébine ou arabe apprennent leur langue, de sera plus facile voire naturel de partir dans le pays d’origine des parents.

      Sinon, comment voulez-vous qu’ils s’en sortent sans pouvoir sortir un seul mot en arabe ?

      De facto ils resteront ici et, qui plus est, frustrés avec toutes ces tensions créées de toute pièce pour qu’ils le soient encore plus et détestés un peu plus par les autres qui sont censés être leurs compatriotes !

       
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