Disposer une crèche de Noël dans une mairie est-il une entorse à la laïcité ? Le débat ressurgit depuis que la Fédération des libres penseurs de Seine-et-Marne et la Fédération de la libre pensée de Vendée se sont opposés à l’installation de représentations de la scène de la naissance de Jésus dans la mairie de Melun et au conseil général de Vendée. Une première réponse vient de leur être apporté : le rapporteur public du Conseil d’État vient de recommander d’autoriser, sous conditions, les crèches de Noël dans les bâtiments publics.
Installer une crèche dans une mairie ne peut être autorisé qu’à trois conditions, a expliqué le rapporteur, Aurélie Bretonneau : que cette exposition soit « temporaire », qu’elle ne s’accompagne d’aucune manifestation de « prosélytisme religieux » et enfin qu’elle revête le « caractère d’une manifestation culturelle ou au moins festive ». « Nous ne croyons pas que le contexte de crispations sur la laïcité vous impose d’instruire par principe le procès de la crèche », a-t-elle conclu, insistant sur la « dimension pacificatrice de la laïcité ». La décision défintive des Sages – qui suivent en général l’avis du rapporteur – doit suivre dans les prochains jours, quelques semaines tout au plus.
[...] Interrogé par l’AFP, Alexandre Varaut, avocat à la cour d’appel de Paris, estime que la messe est dite : la crèche est « un symbole culturel, pas cultuel », « les gens ne prient pas » devant elle, « il n’y a pas d’installation par un prêtre ».
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