Les mauvaises nouvelles s’accumulent pour l’économie chinoise. La croissance a atteint 7,6 % au deuxième trimestre. C’est le niveau le plus faible en trois ans pour « l’usine du monde ».
En juin, les investissements directs étrangers ont reculé de 6,9% et l’on apprend ce mardi 17 juillet que 600 entreprises chinoises viennent de lancer un appel à l’aide aux autorités du Zhejiang, l’une des riches provinces de l’est du pays. Elles croulent sous les dettes et ne peuvent pas rembourser les banques.
L’affaire rappelle la crise de la dette des PME de Wenzhou l’été dernier. Sauf que cette fois, les petites et moyennes entreprises ne sont pas les seules concernées. Et surtout, elle survient sur les bords du lac de Hangzhou, la ville des millionnaires chinois au sud de Shanghaï. 600 entreprises ont lancé cet « appel d’urgence » aux autorités de la province du Zhejiang, fait savoir le site 21 Shingji Jinji Baodao (L’économie du XXIe siècle).
Parmi elles, certaines font partie des 500 plus grosses entreprises du pays : le géant de l’ameublement Jiayi par exemple, ou encore le groupe Rongshi spécialisé dans les panneaux de bois destinés à la construction. Plus d’argent pour rembourser les crédits, les prêteurs s’affolent !
Le 14 juin dernier, la police de Hangzhou interpelle Yu Zhongjiang, le président du groupe immobilier Zhongjiang. Ce dernier est alors incapable de rembourser des emprunts s’élevant à plusieurs centaines de milliards de yuans, affirme le quotidien. Les banques tombent alors sur leurs clients.
Le fabricant de câbles électriques Hupai doit rembourser 80 millions de yuans (plus de 10 millions d’euros) à la Banque de Chine et la Banque Huaxia.
Puis c’est le garant du groupe qui est rappelé à l’ordre par quatre établissements bancaires, avec une ardoise de 100 milliards de yuans. Les entreprises concernées demandent aux autorités de suspendre le remboursement des dettes sans diminuer la hauteur de leurs prêts dans les trois ans.
Cet appel au secours est aussi le signe que la baisse des taux d’intérêt décidée par la Banque centrale ne suffit pas à relancer les crédits. Comme à Wenzhou l’été dernier, l’Etat central devra probablement intervenir pour éviter les faillites.