« La DILCRA, Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme et l’Antisémitisme, placée, depuis novembre 2014, sous l’autorité du Premier ministre a pour mission de donner une nouvelle impulsion à l’action publique en matière de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. »
Voilà le communiqué officiel sur le site dédié.
- Le 2 mars 2016, Gilles Clavreul exalte sa mission devant le Préfet du Var, le Procureur de la République et le Directeur académique des services de l’Éducation Nationale, qui ont l’air fortement concernés
Dès que nos élites créent une nouvelle entité pour lutter contre le soi-disant « antisémitisme », déclaré par notre président François Netanyahoullande danger numéro un devant le chômage de masse et la destruction programmée du prestige de la France dans le monde, le remède se révèle généralement pire que le mal, puisque le fonctionnement et le contenu même de ces outils confirment les pires doutes que pouvaient avoir leurs soi-disant « ennemis ».
C’est comme si, voulant cacher une vérité, on l’habillait d’un manteau de mensonge, et qu’elle transparaîtrait sous le manteau, traversant son enveloppe.
Autrement dit : quand le pouvoir (visible) veut lutter contre ceux qui dénoncent le lobby (invisible) qui détiendrait le pouvoir (il a pouvoir sur le pouvoir), les méthodes utilisées pour démontrer qu’il n’y a pas de lobby – ou que ses dénonciateurs sont de pauvres « complotistes » voire de cruels « nazis » – renforcent considérablement le sentiment que ce lobby existe bel et bien.
Tous les discours, toutes les justifications, tous les arguments, toutes les campagnes de « com » possibles s’effondrent, car aussitôt créées, elles se tirent une balle dans le pied. L’effet est désastreux : dans sa volonté de montrer les crocs, pour effrayer les « complotistes » et les « antisémites » (le nom infâmant donné aux opposants réels), le lobby-qui-n’existe-pas apparaît dans toute sa splendeur, sa nervosité (la tremblote de Manu, un an déjà), sa répression, bref, sa puissance. Ce qu’il ne fallait pas démontrer. CQNFPD.
Dilcrathon à 100 millions
Ainsi, le casting de la DILCRA, détaillé dans le Faits & Documents #411, exhibe involontairement les crocs, les griffes et les gros sabots des donneurs d’ordres. Ceux qui siègent à la tête de cette proche cousine de la LICRA se grillent instantanément aux yeux du peuple, enfin, de sa partie lucide. Mais qui suffit à diffuser, lentement et sûrement – car personne ne peut arrêter la vérité, ou alors pas longtemps – le caractère illégitime de ces « spécialistes » de l’antisémitisme. Dont on a bien compris qu’ils étaient là pour justement l’exacerber, et justifier ainsi la politique répressive. Est-ce qu’ils ont eux-mêmes compris la manipulation ? Pas sûr, tant la vanité peut aveugler les nouveaux promus. Le pouvoir rend aveugle, on le sait tous. Mais à ce niveau, c’est du jamais vu.
Tout à notre moquerie, on en oublierait que les 100 millions d’euros de la DILCRA sont encore pris sur le dos du peuple, qui est tondu à mort. D’ailleurs, chez beaucoup de Français, la laine ne repousse plus (c’est « la haine » qui pousse à la place). Ou alors en douce, à l’abri des regards, celui du Grand Inquisiteur qu’est devenu l’État sous la coupe de la clique malfaisante qui a pris les commandes du pays. Et qui a trouvé avec cette affreuse DILCRA – pour un concepteur-rédacteur de pub ou un poète, ça rime dangereusement avec « cra-cra » – un quarteron de nervis prêts à frapper les brebis du troupeau qui ne marchent pas assez droit.
Monsieur Antisémitisme menace les Français
Le 1er décembre 2015, Gilles Clavreul lançait ses premières attaques antiterroristes sur Soral, Dieudonné et Panamza. On ne saisit pas bien le rapport avec les attentats, mais Monsieur Antisémitisme n’est pas délégué interministériel par hasard. Rappelons ce court échange sur Radio Nova :
Gilles Clavreul : « Mais on en arrive toujours, toujours, à un point d’aboutissement qui consiste à accuser les Juifs, la République, les Etats-Unis, Israël, on tombe un peu toujours sur les mêmes. »
L’animatrice : « Mais vous êtes sûr que la réponse sur ce genre de choses elle est judiciaire ? […] Est-ce que le fait de mettre du judiciaire encore plus par-dessus ça –on a vu ça avec Dieudonné l’année dernière – ça ne rajoute pas encore plus des idées de complot chez les gens qui les professent, chez les gens qui les écoutent ? »
Gilles Clavreul : « D’abord je pense, vis-à-vis de la liberté d’expression, il faut pas avoir trop, trop peur de l’atteindre quand on a affaire à des mensonges aussi grossiers, à des faux aussi grossiers. Les gens qui propagent ces théories-là n’y croient pas eux-mêmes. […] Je crois que y a des gens avec qui il faut pas chercher à dialoguer indéfiniment, c’est peine perdue. Mais en revanche il faut les affronter de manière un peu frontale, un peu nette. »
Où il a vu un « dialogue », lui ? Ce débat pacifique qu’on appelle de nos vœux ne semble pas intéresser les organes répressifs, on dirait même que ça les dérange, cette petite demande démocratique qui calmerait le jeu...
Le 2 mars 2016, Monsieur Antisémitisme descendait dans le Var (83) pour expliquer aux représentants locaux de l’État le contenu de la grande campagne contre l’antisémitisme (et le racisme, accessoirement, car il est moins grave). Malgré l’importance vitale de cette Grande Cause nationale pour les millions de Français au chômage ou endettés (à qui ces 100 millions d’euros risquent de manquer grandement), le nom de Monsieur Antisémitisme a été massacré : « Clavreul » y devient « Graveul ».
Serions-nous en présence d’une attaque antisémite ad hominem ?