Pendant que l’armée syrienne continue chaque jour de gagner du terrain sur les rebelles armés, Damas oeuvre à stimuler l’économie de la nation qui a été dévastée par trois ans de conflit afin d’étoffer sa position à la conférence Genève II.
Diverses sources récentes indiquent qu’une nouvelle ligne de crédit va bientôt être signée par la Syrie et la Russie dans le cadre des nouvelles mesures économiques syriennes qui visent à approvisionner les marchés en biens de consommation et en produits alimentaires.
La Syrie a récemment ouvert une ligne de crédit similaire avec l’Iran d’un montant de 1 milliard de dollars, qui a été employée pour émettre des appels d’offre sur les produits alimentaires de première nécessité pendant l’hiver.
Ces mêmes sources indiquent le gouvernement cherche à créer un climat favorable pour les partenaires commerciaux en changeant les prix des produits alimentaires, en fournissant des installations et en envisageant des réductions ou des exemptions de taxes et des redevances sur certains produits.
Ces mesures sont destinées à faire revenir les entrepreneurs en Syrie car plus de 70% d’entre eux ont quitté le pays avec leurs familles selon des informations récentes.
La Syrie a également augmenté ses échanges commerciaux avec les pays voisins, notamment la Jordanie, l’Iran et le Liban.
Le Premier ministre syrien Waël al-Halqi a récemment déclaré que l’objectif principal du gouvernement était de prendre des mesures importantes pour renforcer la capacité de l’économie nationale et de développer ses propres ressources en s’ouvrant aux pays amis dotés d’une économie forte afin de profiter de leurs expériences et leur expertise.
Il a indiqué que le gouvernement est très enthousiaste à l’idée de lancer des relations de coopération avec les pays des BRICS et d’autres pays amis de la Syrie en étendant les horizons de la coopération bilatérale à de nouveaux domaines économiques.
Le Premier ministre a insisté sur le fait que le gouvernement veut répondre aux besoins du peuple syrien en matière de matériaux de base et en produits dérivés du pétrole.
Il a également indiqué que les efforts gouvernementaux ont conduit à des chutes de prix spectaculaires pour certains biens, parfois supérieures à 40%, et à une stabilisation de la livre syrienne qui a eu un impact positif sur la production.
L’Association de protection des consommateurs a néanmoins exhorté le gouvernement à traiter le problème des prix trop élevés pour les dérivés du pétrole, qui ont un impact sur les prix de nombreux biens de consommation.
À lire aussi, sur E&R : « Syrie : les chefs extrémistes appellent à "anéantir" l’opposition »