Vent de panique au sein de la CIA après le démantèlement d’un réseau d’agents américains au Liban, en Syrie et en Iran, conduisant la centrale américaine à transférer son quartier général de Beyrouth à Dubaï.
La révélation en juin dernier par Cheikh Hassan Nasrallah de la découverte de quatre agents de la CIA dans les rangs du Hezbollah a donné le signal à une chasse à l’homme, qui a abouti à l’arrestation de 17 agents américains en Syrie et d’une cellule d’une trentaine de membres en Iran, rapporte mardi 22 novembre 2012 le quotidien libanais « Al Akhbar », sous la plume du directeur de la publication Ibrahim al Amine.
Bien qu’observant un mutisme officiel sur cette affaire ou cherchant à en minimiser la portée, les Américains semblent consternés par le démantèlement d’un réseau qu’ils avaient mis tant de soin à édifier, avec d’infinies précautions.
Redoutant un attentat comparable à celui opéré le 18 avril 1983 contre l’ambassade américaine à Beyrouth, qui avait fait 63 morts et 100 blessés, entraînant la décapitation de l’antenne de la CIA au Moyen-Orient, Washington a procédé à la centralisation de toutes les activités d’espionnage de la centrale américaine vers Dubaï, ordonnant le transfert du personnel des antennes de Beyrouth et d’Arabie saoudite vers l’émirat pétrolier, ajoute le quotidien.
L’activisme pro-américain des pétro-monarchies, exclusivement contre les régimes républicains, tant en Libye qu’en Syrie a suscité une levée de boucliers de certains des intellectuels arabes, qui ont dénoncé une nouvelle manœuvre américaine, visant à abolir l’esprit de résistance dans le Monde arabe.
Les plus en vue des critiques pétro-monarchiques auront été l’universitaire égyptien Rifa’at As Sayyed Hassan, Maan Bachour ainsi que Ibrahim Allouch, fils du dirigeant palestinien Naji Allouch, qui a pris la tête d’une manifestation contre l’ambassade américaine à Amman.