Selon la préfecture de police de Paris, « environ 1200 individus cagoulés et masqués » ont fait leur apparition « au niveau du Pont d’Austerlitz », avant de saccager et d’incendier plusieurs commerces. Peu après 16h30, des heurts étaient toujours signalés.
Les forces de l’ordre avaient anticipé des débordements. Mais peut-être pas de cette ampleur. En marge de la manifestation parisienne du 1er mai, dont le cortège était censé défiler de la Place de la Bastille à la Place d’Italie ce mardi, un gros millier de casseurs est apparu, vêtu de noir et visage dissimulé. « Présence d’environ 1 200 individus cagoulés et masqués au niveau du Pont d’Austerlitz », a ainsi tweeté la préfecture de police de Paris, photos à l’appui, aux alentours de 15h30.
Ces individus étaient regroupés derrière plusieurs banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Macron nous met dans une colère noire », « Sous les K-Way, la plage » ou « le black bloc colore nos vies ». Ils s’en sont pris à plusieurs symboles censés représenter le capitalisme américain et la société de consommation : ils ont notamment saccagé et incendié le McDonald’s situé Boulevard de l’Hôpital, avant de se munir de barrières de chantiers pour établir un barrage.
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Le Président de la République, Emmanuel Macron, se trouve à l’autre bout du monde, en Australie, et le premier ministre Édouard Philippe est pour l’instant resté silencieux.
Parmi les pancartes et les slogans brandis par ces « Black Blocs », plusieurs messages hostiles voire belliqueux étaient adressés à l’exécutif. « Premiers de cordée, premiers guillotinés », ont-ils notamment écrit, en allusion à la formule employée par Emmanuel Macron. « Cette fois, on s’est organisé », ont-ils également prévenu, avant de scander, selon l’AFP : « Tout le monde déteste la police », « Paris, debout, soulève-toi », ou encore « Zyed, Bouna, Theo et Adama, on n’oublie pas, on pardonne pas ».
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Les réactions politiques
Insupportables violences contre la manifestation du premier mai. Sans doute des bandes d'extrême droite. #1erMai
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 1 mai 2018
"Vous voulez que je reste chez moi à regarder la TV ?" Macron répond sèchement aux critiques de son éloignement pour le 1er mai pic.twitter.com/0G3jdNKEGL
— BFMTV (@BFMTV) 1 mai 2018
Sur les précédentes manifestations : contrôle avant la manif, fouilles des sacs, barriéreage. Aujourd’hui rien. Plutôt étonnant. Volonté de passer sous silence la colère sociale en laissant faire les casseurs ? On a de quoi s’interroger. #1erMai
— Thomas Portes ✊ (@Portes_Thomas) 1 mai 2018
Clairement le maintien de l’ordre ne peut plus être confié à G. Collomb, impliqué jusqu’au dents dans le scandale de la campagne Macron. Il a intérêt au bordel pour faire diversion. Il est co-responsable des affrontements. Les énergumènes radicalisées sont ses alliés. #1ermai
— Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) 1 mai 2018