Durant près de six mois de bombardements en Syrie, les avions russes Su-24, Su-25 et Su-34 ont largement réussi à neutraliser l’infrastructure de commandement (postes de commandement, centres de transmission), de stockage et d’approvisionnement (dépôts de carburant, de munitions, de nourriture, parcs automobile) et les réseaux de tunnels des islamistes.
Toutes les missions de neutralisation des bunkers ennemis en Syrie ont pris fin. Dans la phase actuelle de conflit en Syrie, l’armée arabe syrienne est obligée de se battre sur plusieurs fronts contre l’État islamique, contre Al-Nusra (Al-Qaida syrien) et son allié l’Armée syrienne libre (ASL), soutenus par les États-Unis et l’Arabie saoudite.
L’armée arabe syrienne ne peut pas faire face à la situation, si elle n’effectue pas des bombardements aériens massifs jour et nuit, en particulier en vue des missions de soutien rapproché contre les combattants islamistes, leurs moyens automobiles, leurs véhicules blindés et les pièces d’artillerie positionnées à proximité des troupes syriennes. En raison de la situation de cette guerre qui dure depuis cinq ans, l’aviation syrienne n’a pas exécuté d’entraînement en vol de nuit, n’a pas été formée à des frappes de précision et ne dispose pas de points de guidage et de repérage des cibles au sein des forces terrestres en premier ligne permettant de fournir les coordonnées GPS précises des cibles.
Les bombardiers Su-24 et Su-34 ne sont pas rentables dans les missions de soutien rapproché de l’armée, avec une fréquence de 4-6 sorties quotidiennes, ce qui explique que la plupart d’entre eux ont été retirés. La Russie a retiré de la Syrie tous les 15 Su-25SM3, qui sont faits uniquement pour les missions d’attaque au sol, étant donné que chaque avion a effectué plus de 200 heures de vol et la cellule doit être soumise à des contrôles, le Su-25 avions étant âgé de 20-30 ans.
La Russie a ajouté à son contingent en Syrie 6-8 hélicoptères d’attaque Mi-28 et Ka-52 (munis de la protection contre des missiles sol-air Prezident), qui sont arrivés le 17 mars 2016 à la base aérienne de Hmeymim. Les deux types d’hélicoptères sont entrés récemment dans la dotation de l’armée russe et n’ont jamais été utilisés dans un conflit militaire. Les images satellites montrent que des Ka-52 et des Mi-28 ont été utilisés durant l’offensive pour la libération de Palmyre à partir des bases aériennes d’Al-Shayrat (30 km au sud-est de Homs) et Tiyas (67 km à l’est d’Al-Shayrat). Ce nouveau lot d’hélicoptères a été rajouté aux 6 Mi-24 déjà en Syrie pour remplacer les Su-25.
Dans le cas de la Syrie, seuls tous les avions ont été utilisés, pas les hélicoptères. Des avions plus petits, plus maniables, moins coûteux à exploiter et à entretenir que les appareils multi-rôles ou les bombardiers. La vitesse et l’altitude plus faibles dans la zone de l’objectif permettent aux pilotes de se familiariser avec la situation tactique, de percevoir les changements, de détecter facilement les cibles indiquées au sol et d’exécuter des manœuvres précises attaque.
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Armes russes : la demande dépasse l’offre
L’opération en Syrie a boosté la popularité des armes russes. Les entreprises du complexe militaro-industriel peinent à répondre à la demande.
Le directeur adjoint du Service fédéral pour la coopération militaro-technique Anatoli Pountchouk a fait cette déclaration en dressant le bilan du salon d’armements FIDAE-2016 tenu à Santiago du Chili.
« À l’heure actuelle, la demande d’armes russes sur le marché mondial dépasse l’offre. La commande d’État du ministère de la Défense est assortie de conditions rigoureuses et nous ne pouvons actuellement pas satisfaire les demandes de certains clients étrangers potentiels », a dit M.Pountchouk qui conduisait la délégation russe.
« L’opération en Syrie a rendu nos produits encore plus demandés sur le marché mondial », a-t-il ajouté.