Je lis le N° 1 de "Principes de Santé", excellent périodique édité par "Santé Port-Royal" et dont le Dr Luc Bodin est le conseiller rédactionnel. J’y découvre en page 3 une information du plus haut intérêt (dont j’avais eu un écho le matin même sur France-Info) : "Les chercheurs de l’INSERM viennent de démontrer qu’il y avait un lien entre la présence d’acides gras trans dans le sang et le cancer du sein. Les acides gras trans sont presque systématiquement employés dans tous les produits de boulangerie industrielle qui utilisent des margarines hydrogénées et des huiles végétales raffinées (...)". Autrement dit, outre la boulangerie (ou pâtisserie) industrielle, cela concerne les margarines et les huiles végétales (sauf, évidemment, celles obtenues par simple pression à froid). Ce qui signifie que vos supermarchés sont bourrés de produits cancérigènes, puisqu’il est établi que les femmes qui consomment ces graisses ont DEUX FOIS PLUS DE CANCERS DU SEIN que les autres.
Ainsi donc, grâce à l’argent des contribuables, les chercheurs de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), n’ont mis guère plus de vingt ans à rattraper une information diffusée en 1986 dans une brochure de 32 pages intitulée "La Margarine et le Cancer" et qui regroupait cinq articles sur la question. Cette publication avait suscité une forte émotion à la Chambre syndicale de la Margarinerie, qui s’empressa de porter plainte pour diffamation contre le rédacteur de ces articles. Les magnats de la marga, riches à milliards, ayant à leur service l’un des plus prestigieux cabinets d’avocats de Paris, qui avait pignon sur les Champs-Elysées et employait plus de cent collaborateurs talentueux, ne doutaient pas de ne faire qu’une bouchée de ce trublion. Mais au fait, qui était donc ce pelé, ce galeux qui voulait empêcher leurs affaires de baigner dans l’huile... hydrogénée ? Eh bien, un certain Pierre Lance, figurez-vous. ("Qui c’est celui-là ? Qui c’est ce type-là ?" chantait-on à son propos dans les hautes sphères margarinières, sur le refrain bien connu de Pierre Vassiliu.) Car le talon d’Achille des puissants, c’est la présomption. Ils perdirent le procès et furent condamnés aux dépens, ainsi qu’à une indemnité de 3.500 F versée à votre serviteur.
Il faut dire que mon dossier était en béton, puisque les cinq articles constituant la brochure, et qui avaient été primitivement publiés dans cinq numéros de ma revue "L’Ere nouvelle", s’appuyaient sur le livre "Lipides et nutrition humaine" du professeur québécois Germain Brisson, de l’Université Laval, qui faisait lui-même référence à une multitude de publications scientifiques internationales. Cet ouvrage avait été de surcroît couronné par l’Académie de médecine de Paris le 21 novembre 1983. Excusez du peu ! Le Tribunal reconnut donc que j’étais très loin de la diffamation. J’avais en effet simplement rempli mon devoir d’informateur objectif en alertant le public sur le danger des matières grasses frelatées qu’on lui présentait comme préférables pour sa santé au bon beurre de nos vaches laitières. Sont d’ailleurs encore persuadés de cette contre-vérité absolue des dizaines de millions d’incurables naïfs gavés de pubs télévisées, qui ne seront sans doute même pas dérangés dans leur sommeil intellectuel par la redécouverte coûteuse et tardive de l’INSERM. Que voulez-vous, on a les huiles qu’on mérite et les cancers qu’on peut !
Je rappelle que le procédé d’hydrogénation de l’huile implique (outre une température de 120 à 210 degrés) la présence d’hydrogène sous pression et d’un catalyseur : nickel, cuivre, chrome, manganèse, molybdène, platine ou palladium. Pour le fractionnement, le tensio-actif employé est le laurysulfate de sodium, dont le résidu "autorisé" dans le produit final peut aller jusqu’à 40 mg au kilo. Que voilà des graisses bien naturelles. Bon appétit, Messieurs-Dames !
S’est-on intéressé à l’INSERM aux travaux du professeur Brisson ? J’en doute. On a seulement comptabilisé les cancers du sein, séparant ses victimes en deux groupes : celles qui mangeaient des graisses hydrogénées et celles qui n’en mangeaient pas. Etrange recherche "scientifique". Comme disait l’autre : Mourez, nous ferons le reste !
Pierre Lance, écrivain, journaliste et philosophe français.
Source : Les 4 Vérités Hebdo N°641, paru le 16 mai 2008
Ainsi donc, grâce à l’argent des contribuables, les chercheurs de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), n’ont mis guère plus de vingt ans à rattraper une information diffusée en 1986 dans une brochure de 32 pages intitulée "La Margarine et le Cancer" et qui regroupait cinq articles sur la question. Cette publication avait suscité une forte émotion à la Chambre syndicale de la Margarinerie, qui s’empressa de porter plainte pour diffamation contre le rédacteur de ces articles. Les magnats de la marga, riches à milliards, ayant à leur service l’un des plus prestigieux cabinets d’avocats de Paris, qui avait pignon sur les Champs-Elysées et employait plus de cent collaborateurs talentueux, ne doutaient pas de ne faire qu’une bouchée de ce trublion. Mais au fait, qui était donc ce pelé, ce galeux qui voulait empêcher leurs affaires de baigner dans l’huile... hydrogénée ? Eh bien, un certain Pierre Lance, figurez-vous. ("Qui c’est celui-là ? Qui c’est ce type-là ?" chantait-on à son propos dans les hautes sphères margarinières, sur le refrain bien connu de Pierre Vassiliu.) Car le talon d’Achille des puissants, c’est la présomption. Ils perdirent le procès et furent condamnés aux dépens, ainsi qu’à une indemnité de 3.500 F versée à votre serviteur.
Il faut dire que mon dossier était en béton, puisque les cinq articles constituant la brochure, et qui avaient été primitivement publiés dans cinq numéros de ma revue "L’Ere nouvelle", s’appuyaient sur le livre "Lipides et nutrition humaine" du professeur québécois Germain Brisson, de l’Université Laval, qui faisait lui-même référence à une multitude de publications scientifiques internationales. Cet ouvrage avait été de surcroît couronné par l’Académie de médecine de Paris le 21 novembre 1983. Excusez du peu ! Le Tribunal reconnut donc que j’étais très loin de la diffamation. J’avais en effet simplement rempli mon devoir d’informateur objectif en alertant le public sur le danger des matières grasses frelatées qu’on lui présentait comme préférables pour sa santé au bon beurre de nos vaches laitières. Sont d’ailleurs encore persuadés de cette contre-vérité absolue des dizaines de millions d’incurables naïfs gavés de pubs télévisées, qui ne seront sans doute même pas dérangés dans leur sommeil intellectuel par la redécouverte coûteuse et tardive de l’INSERM. Que voulez-vous, on a les huiles qu’on mérite et les cancers qu’on peut !
Je rappelle que le procédé d’hydrogénation de l’huile implique (outre une température de 120 à 210 degrés) la présence d’hydrogène sous pression et d’un catalyseur : nickel, cuivre, chrome, manganèse, molybdène, platine ou palladium. Pour le fractionnement, le tensio-actif employé est le laurysulfate de sodium, dont le résidu "autorisé" dans le produit final peut aller jusqu’à 40 mg au kilo. Que voilà des graisses bien naturelles. Bon appétit, Messieurs-Dames !
S’est-on intéressé à l’INSERM aux travaux du professeur Brisson ? J’en doute. On a seulement comptabilisé les cancers du sein, séparant ses victimes en deux groupes : celles qui mangeaient des graisses hydrogénées et celles qui n’en mangeaient pas. Etrange recherche "scientifique". Comme disait l’autre : Mourez, nous ferons le reste !
Pierre Lance, écrivain, journaliste et philosophe français.
Source : Les 4 Vérités Hebdo N°641, paru le 16 mai 2008