Plusieurs migrants en provenance de la jungle de Calais sont arrivés dans la nuit de mardi à mercredi (27 janvier 2016) au château de Tantonville, dans le canton d’Haroué, en Meurthe-et-Moselle.
Ce mercredi matin, à 10 h, le préfet de Meurthe-et-Moselle, doit tenir une conférence de presse sur place pour détailler le nombre et les conditions d’accueil de ces migrants. Le maire de Tantonville, Serge Petitdant, avait annoncé cette arrivée imminente lors de ces récents vœux. « Une quinzaine de migrants en provenance de Calais s’installeront fin janvier au château du Clos », avait-il déclaré, en substance, après avoir reçu un coup de fil préfectoral.
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Le 10 novembre 2015, cette même commune, sous la menace de l’arrivée sans prévenir de 37 migrants, avait fortement rechigné. L’Est Républicain du même jour avait alors relevé les réactions hostiles des habitants de la petite ville de Tantonville...
Meurthe-et-Moselle : migrants rejetés à Tantonville
La petite commune du canton d’Haroué refuse l’arrivée de 37 demandeurs d’asile au château du Clos. Conseil extraordinaire ce mardi soir…
Le gouvernement aurait voulu se mettre à dos les 670 habitants de Tantonville qu’il ne s’y serait pas pris autrement ! Mercredi soir, le maire de la petite commune a reçu un appel téléphonique de la préfecture de Meurthe-et-Moselle lui annonçant qu’un certain nombre de demandeurs d’asile allaient séjourner au château du Clos à partir de la semaine suivante, jusqu’au 31 mars.
« Il n’y a eu aucune concertation, aucun débat, aucune réunion préparatoire, on a appris ça comme ça, brutalement, sans que rien ne soit discuté », dénonce Serge Petitdant, qui a convoqué un conseil municipal extraordinaire prévu ce mardi soir, à 20 h 30.
Depuis jeudi, le maire est assailli de réactions hostiles de la part d’élus et d’habitants de Tantonville. Les migrants seraient au nombre de 37. Il s’agirait de Soudanais en provenance de Calais. Le château du Clos 1, route d’Affracourt, est un centre de vacances appartenant à la caisse d’activités sociales d’EDF-GDF, qui vient de mettre les lieux à disposition de l’État pour loger des demandeurs d’asile durant la période hivernale de fermeture du château.
La commune n’a donc pas son mot à dire, même si les réactions d’hostilité ont semble-t-il conduit la préfecture à différer l’installation des migrants.
« Les gens ont la trouille des demandeurs d’asile qui doivent arriver. On n’en veut pas ! 37 migrants, c’est beaucoup trop par rapport à la population de Tantonville… »
Serge Petitdant poursuit : « On n’est pas raciste, mais ce n’est pas possible. Les gens ont peur. Il y a des risques. Le week-end, comment vont-ils s’occuper ? Qu’est-ce qui va se passer en cas de bagarres ? Quel va être l’appui de la gendarmerie ? Et pour les transports, comment vont-ils faire ? Il n’y a que trois bus par jour pour aller à Nancy… »