À l’occasion de la quatrième victoire d’Angela Merkel, le New York Times publie une infographie sur laquelle figurent vingt dirigeants européens ayant été pendant longtemps ou étant depuis longtemps au pouvoir. Comment ne pas y relever une déplorable erreur ? Celle qui allonge par enchantement de quatre ans la durée cumulée des mandats présidentiels de Vladimir Poutine.
Au lendemain des législatives allemandes, le journal américain The New York Times a publié un article intitulé La longévité d’Angela Merkel comparée à celles des autres dirigeants européens au pouvoir ces trente dernières années dans lequel l’auteur présente les vingt dirigeants étrangers passés et actuels qui ont exercé leurs fonctions pendant longtemps ou les exercent depuis longtemps. D’après les calculs de ce média, la longévité du président russe Vladimir Poutine à son poste dépasse de cinq ans celle de Merkel. Mais le problème est que le NYT ignore complètement l’autre président russe, Dmitri Medvedev, au pouvoir de 2008 à 2012. Alors, s’agit-il d’une grossière erreur ou d’un exemple de déformation délibérée de la réalité, autrement dit, de propagande ? À vous de juger.
Инфографика The New York Times « Длительность пребывания у власти европейских лидеров » pic.twitter.com/2vSZsSzIcu
— Bermet Abdykadyrova (@b_abdykadyrova) 26 septembre 2017
Vladimir Poutine a occupé les fonctions présidentielles de 2000 à 2008. Il a été réélu Président de la Russie en 2012. Angela Merkel, quant à elle, est à la tête du gouvernement allemand depuis 2005.
Un simple calcul permettra de se persuader que la durée cumulée des mandats de Vladimir Poutine à la tête de l’État est de 13 ans (et non 17 comme l’affirme le New York Times), soit un an (et non cinq) de plus que la durée pendant laquelle la Chancelière Angela Merkel dirige le gouvernement allemand.
Cette manifestation flagrante de mépris envers les différents mandats de Vladimir Poutine donne à réfléchir. Une telle erreur de calcul de la part d’un média du niveau du New York Times est inconcevable. Une autre conclusion s’impose donc d’elle-même.
Félicitations à Mme Merkel qui, de toute évidence, a encore quelques années heureuses à passer à la tête du gouvernement allemand !