Le Premier ministre japonais Yoshihiko Noda a agité lundi le spectre d’une paralysie complète de l’État, déjà lourdement endetté, pour forcer l’opposition à voter une loi de financement le plus tôt possible.
« Si la situation continue, les services administratifs vont se retrouver à l’arrêt, ce qui pèsera sur la vie quotidienne des gens et entravera la reprise économique », a déclaré M. Noda devant la Chambre des députés.
À l’instar des États-Unis pendant l’été 2011, le Japon est au bord de la cessation de paiement à cause d’un désaccord entre majorité et opposition. À Tokyo, le blocage se cristallise autour d’une loi purement technique.
Le pays est endetté à hauteur de 236 % de son produit intérieur brut (PIB) en 2012 (quelque 10.000 milliards d’euros), a souligné le FMI dans son dernier rapport mondial sur le sujet, un taux bien supérieur à ceux des États européens menacés par les marchés comme la Grèce (170 %), l’Italie (126 %) ou l’Espagne (90 %).