Devant la menace russe agitée et entretenue par l’Amérique, les Allemands achètent un trentaine de F-35, qui est une daube, tandis que les Japonais prévoient d’acquérir 500 missiles Tomahawk. Et on ne parle pas des contrats géants passés par l’Arabie pendant la présidence Trump.
l'excellent F35 commandé par toute l'Europe OTAN et suisse, dans ses œuvres, à l'atterrissage.. MDR pic.twitter.com/Xb8X4goHZv
— zolt lazslo . (@ZoltLazslo) December 16, 2022
Clairement, la déstabilisation mondiale actuelle sur trois fronts, l’Iran, l’Ukraine et la mer de Chine, profite aux États-Unis qui vendent du matériel comme jamais. Cette technique de terreur entretenue a été utilisée pendant des décennies en Arabie saoudite, qui a ainsi reversé à l’Amérique « amie » des centaines de milliards de pétrodollars en armements, contre le grand voisin iranien. La menace iranienne, la menace russe, la menace chinoise sont toutes trois sorties des cerveaux malades du Pentagone.
Cela ne retire en rien la politique de mainmise chinoise sur les îles qui la bordent, ni à la reprise des républiques du Donbass par les Russes, ni à l’agrandissement de la zone d’influence iranienne, au bénéfice de la destruction de l’Irak et de la Syrie par une coalition soumise à l’Empire, rappelons-le. Mais à côté de l’agressivité de l’Empire, ces « impérialismes », qui sont le plus souvent défensifs ; font pâle figure.
Le gouvernement japonais a approuvé vendredi une révision radicale de sa doctrine de défense pour tenter notamment de contrecarrer la puissance militaire chinoise, qualifiée par Tokyo de "défi stratégique sans précédent" à sa sécurité.
Le Japon prévoit ainsi, dans le cadre de la plus grande refonte de sa politique de défense depuis des décennies, de gonfler drastiquement ses dépenses militaires, d’unifier son commandement et d’augmenter la portée de ses missiles.
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Bien que ces changements soient soutenus par l’opinion publique nippone, il s’agit d’un virage majeur pour ce pays dont la Constitution pacifiste, adoptée au lendemain de sa défaite à la fin de la Seconde Guerre mondiale, lui interdit en principe de se doter d’une véritable armée.
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- Le destroyer porte-hélicoptères japonais Izumo (au centre) et d’autres navires de guerre pendant un exercice naval international dans le Pacifique, le 6 novembre 2022
La doctrine défensive nippone est ébauchée dans trois documents faisant clairement référence à la Chine, la Corée du Nord et la Russie, qu’a consultés l’AFP avant son adoption.
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« Défi stratégique » chinois
La posture militaire de plus en plus affirmée de la Chine y est décrite comme une « grave préoccupation pour le Japon et la communauté internationale », Pékin étant un « défi stratégique sans précédent à la paix et la stabilité du Japon ».
Au centre de sa nouvelle « stratégie de sécurité nationale », le Japon prévoit de doubler son budget annuel de défense en le faisant passer d’environ 1 % de son PIB à 2 % d’ici 2027. Le pays s’alignerait ainsi sur un engagement similaire déjà pris par les membres de l’Otan.
- Un soldat japonais tire un missile anti-char durant un entraînement annuel à Gotemba dans la préfecture de Shizuoka au Japon, le 22 août 2019
Le Japon entend notamment se doter d’une « capacité de contre-attaque », un concept qui jusqu’à récemment aurait été jugé incompatible avec sa Constitution. Cela lui permettrait de frapper des cibles menaçant l’archipel depuis des pays voisins.
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Les documents du gouvernement font mention des missiles de croisière américains Tomahawk, dont les médias locaux ont rapporté récemment que le Japon souhaitait en acquérir jusqu’à 500, ainsi que des missiles de longue portée SM-6.
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« Menace » nord-coréenne
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La stratégie nationale de sécurité fait aussi référence aux tirs de missiles à répétition de la Corée du Nord, déclarant que les actions militaires de Pyongyang représentent « une menace plus grave et plus imminente pour le Japon que précédemment ».
- Lancement d’un missile antichar pendant un entraînement des Forces d’autodéfense japonaises, le 21 août 2012 dans un camp militaire près du mont Fuji
Quant à la Russie, sa « volonté de recourir à la force pour atteindre ses propres objectifs de sécurité, comme en Ukraine, est évidente », et ses activités militaires dans la région Asie-Pacifique ainsi que sa coopération stratégique avec la Chine « constituent une forte préoccupation en matière de sécurité », ajoutent les documents.
La nouvelle stratégie japonaise a provoqué l’irritation de Pékin, qui fait régulièrement allusion au brutal militarisme nippon de la première moitié du XXe siècle dont la Chine fut l’une des victimes.
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La Maison-Blanche a estimé pour sa part que cette refonte allait « renforcer et moderniser » l’alliance entre le Japon et les Etats-Unis.
Pour ses architectes, la doctrine révisée présentée par le Japon est "la dernière étape en date d’une lente et graduelle normalisation" de la position japonaise en matière de défense et de sécurité nationale, a estimé James Brady, vice-président du cabinet d’études Teneo.
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