H.M. :
Si je puis me permettre, je trouve ton argumentation particulièrement sophistique (je parlerais bien de « pilpoul » pour la blague).
Reprenons :
« Un : la corrida est une culture d’une richesse assez stupéfiante quand on fait l’effort d’aller y voir un peu plus près. Et une telle richesse ne doit pas disparaître. »
Ne pourrait-on pas imaginer de conserver toute la culture autour tout en modifiant les règles, de sorte à ne pas blesser le taureau ?
« Deux : les toreros jouent aussi leur vie. Dans une société, la nôtre, qui refuse de regarder la mort en face. Eux, ils affrontent cette peur chaque fois qu’ils rentrent dans l’arène. Il y a là quelque chose de grandiose pour les nains que la majorité d’entre nous sommes en réalité. »
De un, j’ai remarqué que quand le torero risque d’y passer, il est sauvé par d’autres personnes (notamment le « clown » qui distrait le taureau) ; beau foutage de gueule donc, le combat est injuste !
De deux, j’estime que les gens qui luttent contre le régime sont infiniment plus courageux que ces gens qui se font simplement plaisir à coups d’adrénaline sans pour autant rien en faire de constructif.
« Trois : la souffrance du taureau n’est absolument pas prouvée compte-tenu du flot d’adrénaline qui parcourt ses veines pendant le combat. On sait que lors des guerres, il y a des combattants qui, dans le tumulte de l’action, ne se rendent même pas compte qu’ils sont blessés. Pareil pour le taureau. »
Les taureaux sont abrutis en prévision de leur entrée dans l’arêne, ce qui est déjà de la persécution.
Et ensuite, ils se font planter puis tuer, alors le coup du « pas prouvé », c’est là encore un beau foutage de gueule à un tel niveau de mauvaise foi, franchement… Le fait est qu’ils sont mutilés puis assassinés, et c’est un problème en soi.
« Quatre : les 4 années de vie d’un taureau de combat valent mieux que celles de tous les animaux élevés pour juste pour les bouffer. »
Sophisme : ce n’est pas parce qu’il y a pire qu’il ne faut pas se préoccuper des autres choses qui vont mal.
(Et soit dit en passant, je suis justement végétarien.)
« Depuis qu’ils veulent l’interdire, je suis pour à 100%. »
L’esprit de contradiction, ça peut être sympathique, mais ça ne fait ni une réflexion ni une éthique sérieuse.