Le chef de l’État et le candidat socialiste se sont croisés quelques instants lors du dîner du Crif, au cours duquel Nicolas Sarkozy a appelé Israéliens et Palestiniens à prendre exemple sur le binôme franco-allemand.
Ambiance surchauffée mercredi soir au pavillon d’Armenonville, dans le bois de Boulogne. Le dîner du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), est chaque année « the place to be ». Mais plus que jamais en année électorale. L’arrivée de François Hollande et de Nicolas Sarkozy a donné lieu à un chassé-croisé entre les deux futurs adversaires à laprésidentielle. Le chef de l’État est arrivé assez tard - le dernier, avec François Fillon et les parents de Gilad Shalit - pour ne pas croiser le candidat socialiste. Mais Hollande n’avait pas dit son dernier mot. En plein dîner, il s’est levé pour saluer les parents de l’ex-otage, puis s’est dirigé vers le président, tout sourire, pour lui serrer la main. « Ah, justement, je me demandais… », a lancé Sarkozy avant de se lever. Les deux hommes ont ensuite posé devant les photographes, aux côtés du président du Crif, Richard Prasquier. « Le dîner du Crif est un lieu de rassemblement, a lancé Prasquier à la tribune. Ici, les antagonismes de la cité laissent place à une convivialité qui accentue ce qui unit, qui est intangible, plutôt que ce qui oppose, qui est conjoncturel. »
(...) À la tribune, le chef de l’État a évoqué le sort de l’ex-otage franco-israélien. « La mission de la France, c’est d’être aux côtés de tous les Gilad Shalit, dans les geôles de Gaza ou ailleurs dans le monde. Gilad a été persécuté, maltraité, torturé », a dénoncé Nicolas Sarkozy, qui avait reçu dans l’après-midi le jeune soldat détenu pendant cinq ans par le Hamas.
(...) De son côté, Richard Prasquier n’a pas donné de consigne de vote, mais a condamné le FN. « La tentative de (Marine Le Pen) de changer d’image ne trompe pas qui connaît son histoire et son entourage », a-t-il lancé.
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