Le président américain a accepté l’invitation du leader nord-coréen, transmise jeudi par une délégation de Corée du Sud à la Maison-Blanche. La date et le lieu précis de la rencontre restent à déterminer, mais la fenêtre acceptée se situe « dans les deux mois ».
Donald Trump n’aime rien tant que les annonces sensationnelles. Vers 17 heures jeudi, peu après avoir signé en fanfare des tarifs douaniers contre les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis, il a passé la tête par la porte bleue coulissante qui commande l’accès à la salle de presse de la Maison-Blanche. C’était la toute première fois qu’il y apparaissait depuis treize mois qu’il occupe les lieux.
« Hé, c’est off-the-record, a lancé le président aux journalistes présents. Il y aura ce soir vers 7 heures une annonce majeure de la Corée du Sud. »
« Ça ne peut pas être off-the-record, vous êtes le président », a répliqué un reporter.
« Okay, a dit Trump, tenez-vous prêts. »
Une délégation de Corée du Sud est présente ce jeudi à Washington pour « briefer » de vive voix le chef de la Maison-Blanche et ses conseillers sur les entretiens intercoréens ayant eu lieu quelques jours plus tôt à Pyongyang. Séoul avait indiqué que ses émissaires seraient porteurs d’un « message additionnel secret » de Kim Jong-un destiné au président américain. Ce message est le suivant : Kim « a exprimé son empressement à rencontrer le président Trump aussitôt que possible », déclare devant la Maison-Blanche le conseiller à la sécurité nationale de Corée du Sud, Chung Eui-yong.
La donne géopolitique en Asie et au-delà bouleversée
Aucun responsable américain n’accompagne les trois représentants sud-coréens dépêchés sur le parvis de la présidence des États-Unis. Pourtant, le second coup de théâtre est américain : « Donald Trump a déclaré qu’il rencontrerait Kim Jong-un en mai afin d’aboutir à la dénucléarisation permanente » de la péninsule, dit Chung. Annonce fracassante : la rencontre à venir entre deux dirigeants qui, jusqu’ici, s’échangeaient plutôt des invectives, de « vieux gâteux » à « petit gros », et se menaçaient respectivement d’annihilation nucléaire, bouleverse la donne géopolitique en Asie et au-delà.
Elle ne garantit pas une résolution pacifique du conflit, mais le maître du « royaume ermite » s’est « engagé en faveur de la dénucléarisation », assure Chung, et « la Corée du Nord s’abstiendra de tout test nucléaire ou tir de missile durant les pourparlers ». Pyongyang ne demande même pas la suspension des manœuvres militaires américano-sud-coréennes. Assez pour convaincre Trump de tenter le pari.
L’audace du geste est déjà payée de retour. Les officiels américains présents lors de la présentation des Sud-Coréens – du conseiller à la sécurité nationale H.R. McMaster au chef du Pentagone James Mattis, au directeur du renseignement Dan Coates et au numéro deux du département d’État John Sullivan – sont plutôt sceptiques sur les chances d’atteindre une « dénucléarisation totale, irréversible et vérifiable ». Mais Donald Trump est réputé pour suivre plus souvent ses instincts que ses conseillers.
Lire l’article entier sur lefigaro.fr
Toutes les informations concernant le prochain séjour en Corée du Nord
sont sur noko-redstar.com !
Les photos du jour de l’An à Pyongyang !