Éric Verhaeghe, du Courrier des stratèges, reçoit l’historien Édouard Husson pour faire un point sur le conflit en Ukraine, 300 jours après le début de l’« opération spéciale » russe.
Éric Verhaeghe, du Courrier des stratèges, reçoit l’historien Édouard Husson pour faire un point sur le conflit en Ukraine, 300 jours après le début de l’« opération spéciale » russe.
alexandrelatsa.ru | Décembre 2022 |55 | DéfenseMédias |
Le 20 décembre, était le 300e jour de l’opération Z en Ukraine. La guerre en Ukraine est une guerre terrible, difficile et qui fait des dégâts énormes sur le plan matériel et également humain. « Les pertes » sont devenues un élément essentiel de la guerre de communication entre les parties et notamment du dispositif médiatique occidental et pro-ukrainien, contre la Russie. Tout d’abord, il faut (...)
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à mon avis, les Russes sont en train d’obtenir ce qu’ils recherchaient, c’est-à-dire une négociation. Mais c’est dur à admettre pour nos médias et notre classe dirigeante, car cela reviendrait à accorder aux Russes après l’emploi de la force militaire ce qu’on leur avait refusé par la voie diplomatique. Cela reviendrait aussi à admettre que nos dirigeants avaient tout faux sur l’Ukraine depuis 2014, et que tous ces morts ont été inutiles. Alors que de son côté, la Russie pourra plaider des sacrifice douloureux mais utiles.
Je doute que les Russes se lancent dans une nouvelle grande offensive : ils se retrouveraient face au même dilemme qu’au printemps 2022, à savoir "entrer ou ne pas entrer dans les grandes villes" avec ce que cela suppose de combats urbains lourds. Je pense qu’ils vont se contenter de maintenir un front "a minima", sur une ligne aisément tenable pour eux, grignoter dans le Donbass mais sans pendre trop de risques, et attendre que l’aide occidentale s’épuise. Un "conflit gelé" comme en Géorgie, voire comme la DMZ coréenne, pendant des années voire des décennies ne doit pas déranger beaucoup les Russes.
Certainement, la Russie a une économie et une armée plus archaïques mais plus résiliantes. Elle a les qualités de ses défauts. Elle ne peut pas concurrencer l’OTAN sur la très haute-intensité technologique et financière, mais elle peut s’adosser à une résilience industrielle "à l’ancienne" grâce à des coûts de production plus bas. Elle a donc certainement intérêt à étaler les choses dans le temps.
"très haute intensité technologique" = Grosse probabilité de bugs.....
Les Russes n’arrivent plus "à grignoter" dans le Donbass depuis juin...
De toute façon, s’il n’y a pas de négociation, ça se terminera exactement comme ce que les Russes savent que les oxydentaux font à chaque fois :
Ce que les Russes espèrent secrètement, c’est qu’ils laissent tomber les Ukrainiens exactement comme ils l’ont fait pour les Sud-Vietnamiens, les Afghans, les Kurdes ou encore les Irakiens...En gros : « Si ça coûte trop cher : on se casse ! »
C’est comme ça que Poutine avait retourné les Tchétchènes alors que ceux-ci avaient été le cauchemar de la Russie pendant les années 90, les porte-flingue de l’oxydent via les wahhabites Saoudiens qui les finançaient avec le soutien de la CIA.
En leur montrant que leurs précieux alliés n’hésiteraient pas à les lâcher si cela se révélait nécessaire, sans demander leurs restes. Et c’est grâce à ça que les Tchétchènes de Kadyrov sont en 1ère ligne de l’armée Russe, aujourd’hui. Poutine aimerait bien susciter la même chose chez les Ukrainiens, qu’ils se rendent compte que tous leurs malheurs, in fine, sont le fait des oxydentaux qui se sont servis d’eux pour aller tuer des Russes.
Et comme Poutine n’est pas un pan-germaniste à la Hitler, qu’il n’est pas assez stupide pour déclencher une guerre mondiale, il fera tout pour que l’Ukraine choisisse d’elle-même de devenir un glacis de protection de la Russie sans avoir à l’occuper inutilement, comme l’Almanya a fait à la Pologne.
mais elle peut s’adosser à une résilience industrielle "à l’ancienne" grâce à des coûts de production plus bas.
Oui, enfin, si les commandes avaient été passée à temps et dans les volumes nécessaires. Mais il semble que la Russie a plusieurs coups de retard et qu’elle est de plus incapable de rattraper ce retard.
En réalité, tout s’est joué en 2015 quand la Russie a renoncé à son avantage et même à la victoire. Je me souviens des soldats de la RPD disant au moment de leur succès de Debaltsevo qu’ils pouvaient désormais aller jusqu’à Kiev, je pensais qu’ils exagéraient, mais ils avaient raison.
Aujourd’hui, la situation n’est plus à l’avantage de la Russie, l’armée ukrainienne a été complètement restructurée, renforcée, entraînée, équipée par les occidentaux. Et très probablement, la guerre est déjà perdue pour les Russes. Déjà perdue parce qu’il ne fallait pas laisser échapper la victoire en 2015, parce qu’il fallait exploiter l’effondrement de l’armée ukrainienne à ce moment-là.
En 2015, une intervention russe aurait eu lieu dans un contexte à la fois plus légitime (celui du coup d’Etat contre le président Yanoukovitch, de la visibilité des nazis de Svoboda et Pravy Sektor dans le gouvernement ukrainien, des atrocités d’Odessa, etc.) et plus avantageux militairement pour la Russie. On n’a pas fini de voir les conséquences tragiques des accords de Minsk pour la Russie. En fait, à la lumière des événements actuels, le renoncement russe de Minsk apparaît comme complètement aberrant : ils ont renoncé à leur victoire militaire pour un espoir de ventes de de gaz à l’Europe... ils n’ont eu finalement ni la victoire, ni les ventes de gaz. La Russie a été mise échec et mat.
Et on ne voit pas comment elle pourrait aujourd’hui se sortir de l’ornière ukrainienne.
@buratino
Appelle le patron pour qu ’il remplisse ton verre ,de toutes façons , ton permis tu l’as perdu depuis longtemps !
@baratino
Vous êtes complètement à côté du sujet principalement parce que vous pensez que le conflit militaire OTAN/Ukraine face à la Russie est la trame principale.
Cependant,l’aspect militaire n’est que la point de l’iceberg,ce qui se joue réellement c’est un changement de l’ordre mondial existant.
Il est dès lors, facile de comprendre que l’acharnement de ce qu’on nomme occident contre la Russie n’est rien d’autre que la volonté de celle-ci de créer un nouvel ordre.
La Russie n’est pas attaquée,sanctionnée,vilipendée,insultée parce qu’elle a "envahit" l’Ukraine mais parce qu’elle défie l’ordre mondial anglo/sioniste.
La guerre que mène l’otan face à la Russie est autant militaire que économique,financière,monétaire,industrielle,énergétique ou médiatique.
La Russie et les russes ont un raisonnement simple,ils ne veulent pas être esclaves dans un monde dominé par les anglo/sioniste,ils veulent un monde plus équitable et ils ont essayé de le faire savoir pendant plus de 20 ans,ce à quoi les anglo-saxons ont répondu par le mépris et l’arrogance.
La Russie a alors décidé d’employer la force pour se faire respecter,elle a franchi le rubicon,elle a dépassé la ligne rouge pour les anglo/sioniste,elle s’est attaquée frontalement au système économico-financier occidental à travers son opération spéciale en Ukraine.
Le véritable but de l’opération spéciale en Ukraine n’est pas tant militaire mais surtout de bouleverser l’ordre mondial existant.
La Russie a le soutien non seulement de la Chine mais des 3/4 des nations sinon elle n’aurait pas lancé l’opération spéciale.
Pour l’instant,la Russie se bats seule contre l’ensemble des nations de l’otan(qui ont pris en main l’Ukraine vers mai-juin 2022) et elle tient la dragée haute à l’otan.
Plus le temps passe et plus ce sera à son avantage,l’Ukraine ne tient plus que par le soutien massif de l’otan,l’Europe se saigne pour l’Ukraine(et va le payer cher plus tard),la Grande-Bretagne coule et les Etats-unis engloutissent des sommes faramineuses mais le résultat ne changera pas,la Russie a gagné et gagnera.
La Russie a gagné la guerre.
Si l’Otan continue, les USA recevront un point sur le "i"
et pour le dire plus crûment, un coup de matraque sur la nuque !
Remarquez comme il fait froid aux USA en ce début d’hiver.
Khrouchtchev avait faits un discours sur l’emploi ou le non-emploi
d’armes climatiques dans les années 80’ !
[ apparemment ce petit refroidissement n’arrive pas par hasard
et les "réchauffistes" ne comprennent plus rien ]
Roland de Roncevaux.
Je crois que vous vous trompez. La prise d’Odessa est indispensable pour la Russie.
Si elle ne prend pas Odessa, elle va se retrouver dans 5-10 ou 20 ans avec une base navale à sa frontière sud. Avec les tankers qui font des navettes pour transporter le blé ça sera toujours un danger vital. Chaque bateau pouvant cacher une bombe sale ou des commandos.
Maintenant que la guerre est engagée et que l’occident a pris le maximum de sanction, c’est au contraire le bon moment.
Et, en effet c’est couteux en vie mais c’est le prix de la liberté. Nous nous ne sommes plus libre, le gaulois est là pour payer des impôts, financer son Grand Remplacement.
Notre seul droit est de fermer notre gueule. On est comme des indiens parqués.
La Russie doit prendre le Donbass ET tout l’arc sud bordant la mer Noire.
La Russie ne pourra jamais prendre Odessa ... Et perdra la Crimée... C’est inéluctable.
@ le périgourdin : je comprends votre point-de-vue, et je le partage en partie. S’il doit y avoir une partition définitive de l’Ukraine, avec un basculement de l’Ouest du pays en UE-OTAN, pas sûr que les Russes acceptent la ligne de partage actuelle. Ils voudraient au moins Kharkov et Odessa, et peut-être la rive-gauche du Dniepr, terres historiquement russes. Et un gel du conflit sur la ligne actuelle rendrait plus compliquée une future conquête d’Odessa et Kharkov. Mais c’est aussi une question de coût-bénéfice, et des possibilités réelles de l’armée russe. On verra bien. Les faits jugeront. Qui peut savoir aujourd’hui ?
Mais de l’autre côté, tant que l’Ukraine refuse d’admettre des pertes territoriales, ça gèle son entrée dans l’UE-OTAN. Et ça coût "un pognon de dingue" aux Occidentaux. Kiev est donc aussi dans un dilemme. Accepter des pertes territoriales et basculer à l’ouest, ou persister dans une guerre probablement sans fin.
Ca dépasse certainement l’aspect purement militaire (par comparaison, la frontière estonienne est à seulement 150km de St-Petersbourg). C’est certainement lié au nouveau partage du monde, appelé à durer (ce qui radicalise certainement le tracé des frontières). Et au fond, on est là sur les frontières historiques de l’empire russe.
Mais je me dis que le réalisme préside à Moscou. Et que le pouvoir russe ne résume pas l’avenir de la Russie dans le capitalisme multipolaire à la seule question de Kharkov et Odessa. Même si elle est importante. Je suis comme tout le monde, j’essaye d’imaginer. Même si bien-sûr, l’idéal serait qu’ils reprennent tout ce territoire.
Absolument d’accord. Les objectifs Russes se doivent d’être atteints. Et ils sont en passe de le faire avec une adéquation plus ou moins grande selon leur agenda.
Pour prendre Odessa, il aurait fallu ne pas quitter Kherson, ce qui fut un véritable sabordage.
leperigourdin vos commentaires sont souvent très pertinents, mais là je crois que vous n’êtes pas réaliste. La prise d’Odessa est elle si importante ? Il vaut mieux un accord qui n’humilie pas trop l’adversaire sinon cela repartira comme en 40 (après 14). Sinon on peut tirer des plans sur la comète : la Russie fait la conquête de tout le littoral de l’actuel Ukraine, rejoint la Transnistrie, poursuit en faisant la conquête de la Dobroudja, la retrocède à une Bulgarie pro Russe qui fait le lien avec la Serbie qui s’allient dans une fédération avec la Russie et peut-être la Grèce, qui font ensemble la conquête de la thrace turque (Turquie d’Europe). Istanbul redevient Constantinople et la Russie n’a plus de compte à rendre à personne pour traverser les détroits menant à la mer Noire. Mais tout cela c’est du rêve qui peut nous mener à une troisième guerre mondiale. Si la Russie fait la conquête de l’ensemble du Donbass et conserve la rive sud du Dniepr c’est déjà pas mal, faisant de la mer d’Azof une mer Russe.
@ antisystème
Ben voyons, on en reparle dans deux mois ?
Arf, Husson parle de 2023.
Moi aussi, et je parie que les Usa, l’Otan, l’UE vont
commencer à vouloir négocier en plein coeur de l’hiver, après le 1er février 2023.
Et donc, pas avant que l’Ukraine soit détruite entièrement !
@fajs
En effet, lors de l’interview de Piotr Tolstoï sur Max23 (BFM), le vice-président de la Douma dit bien que les négociations auront lieu à la "frontière polonaise" ou à "Kiev" !
Mais, il ne s’agit pas de "détruire" le pays frère pour 2 raisons : 1) ne pas se mettre les frères ukrainiens sur le dos dans l’après-guerre et 2) pour reconstruire le moins possible car c’est très cher et risquerait momentanément d’affaiblir économiquement la Russie !
Cela a du sens, considérant que l’OTAN ne se retirera pas des PECOs ! La BY et l’UKR formeraient un glacis sécuritaire sous contrôle pour et par la Russie.
C’est clair que la compréhension de l’objectif et de la stratégie des russes doit être revue.
Le parallèle avec la Syrie est une clé.
Les russes avaient les moyens d’éradiquer depuis longtemps les terroristes. Ils ne l’ont pas fait et la guerre internationale de Syrie continue encore.
Au regard de l’ensemble des éléments, l’objectif des russes n’est finalement pas d’eliminer daech et consort, mais plus neutraliser l’islam politique (revenir au contexte in y a 10 ans).
Dans le cas de l’ukraine, le temps de l’opération est anormalement long, surtout depuis la prise de Marioupol.... Odessa aurait du suivre et la jonction avec la Transdnistrie déjà réalisée. Le changement assez récent de "nazi" en "sataniste" dans le discours du kremlin indique que ce n’est plus kiev à la maneouvre et même sur le terrain....formellement c’est l’otan ! Et le russe l’ont acté.
Tout comme poutine a fait de la Syrie le tombeau de l’islam politique, il fait de l’ukraine le tombeau de l’otan !
Les Russes tiennent le bon bout dans la mesure où ils ont récupéré les 4 oblast de la "petite Russie" . Si la situatrion continue à leur être favorable ils annexeront l’oblast d’Odessa et l’Ukraine n’aura plus d’accès à la Mer Noire . Et toutes les rodomontades du gamin gérontophile n’y pourront rien .
Le décret de Poutine :
La Russie interdira à partir du 1er février la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l’or noir russe.
[ le 1er février, c’est le pic et le milieu de l’hiver, vous réfléchissez !
il fait un peu froid aux USA ces derniers jours, et ce n’est que le début ]
Les USA sont extrêmement dépendant de l’électricité du Québec,
( sans Hydro-Québec, New York s’éteint et meurt )
le reste c’est de la foutaise de "petit pétrole et gaz de shit".
Les USA n’ont rien à exporter et les prix vont encore flamber !
Comme l’avait dit très justement Soral les Russes sont sur le temps long. Ils n’ont pas besoin de précipiter leurs actions, ils ont le temps et les ressources nécessaires pour eux. Ainsi en procédant avec finesse ils sont gagnant sur tous les plans. D’abord la Russie aguerrie son armée et ses troupes. L’expérience accumulée lors de ce type d’opération est incalculable ! Entre la Tchétchénie, la mini guerre contre la Géorgie, la Syrie...et maintenant l’Ukraine, désormais on peut affirmer sans exagéré que la Russie est l’armée la plus aguerrie et expérimentée au monde. Supérieure à l’armée américaine dans la mesure où l’armée russe doit faire preuve de plus de finesse, d’intelligence stratégique, alors que l’Amérique jouissant de son impunité et position d’hégémon est plus dans une logique du rouleau compresseur, profitant de son écrasante supériorité matérielle pour écrabouiller ses adversaires. C’est un peu comme David et Goliath, sauf que la Russie est à la fois David et Goliath ! Alors que les Ricains sont Goliath, tout dans la force brute, et peu de finesse. J’exagère un peu mais vous comprendrez où je veux en venir.
Ensuite cette stratégie russe s’inscrivant sur le temps long épuise l’Occident, en particulier l’UE. Certains rétorqueront que c’est faire le jeu du WEF puisque son but est bien la destruction des nations européennes. Certes, mais cet objectif n’est pas au désavantage de la Russie ! Les Russes n’ont pas pour vocation de nous sauver du plan démentiel des psychopathes occidentaux, ils bossent pour leurs propres intérêts, c’est à dire ceux de la Russie ! Mais in fine je pense que cela sera aussi dans notre intérêt. Nous ne pouvons plus continuer ainsi indéfiniment ! Il faut un effondrement systémique sévère pour faire bouger les choses et surtout les populaces amorphes, et en particuliers la classe moyenne entrepreneuriale...c’est malheureux mais tant que les gens n’auront la calice jusqu’à la lie, ils ne bougeront pas leur cul !
La Russie a été contrainte à la guerre par l ’agressivité de l ’Otan et sa progression hostile depuis trente ans vers les frontières de la Russie jusqu ’ à l ’impensable même : la déstabilisation de l ’Ukraine et son inclusion de facto dans l ’alliance atlantique . L ’ "occident " pensait sans doute que la passivité russe allait continuer et que l ’encerclement total de la nation russe allait s ’obtenir sans coup férir . Mais la Russie coincée dans les cordes a finalement choisi de réagir et d ’enter en guerre . Sans doute comme l ’a reconnu Merkel , les accords de Minsk n ’ont été qu ’une hypocrisie de la part des états occidentaux signataires pour gagner du temps afin de préparer militairement l ’Ukraine à l ’agression du Donbass amenant une nouvelle humiliation et un nouveau recul russe ; mais Poutine n ’a pas été dupe du tout et le principe de la guerre était acquis depuis le coup d ’ état du Maidan : la russie avait vu franchir ses lignes rouges et ne pouvait que réagir ou se soumettre à sa disparition . Donc malgrès les pertes humaines , cette guerre est une bonne chose pour la Russie . Reste à connaître les prochaines évolutions du conflit . A l ’ heure qu ’il est les lignes fortifiées ukrainiennes devant le Donbass commencent à céder et la Russie renforce son dispositif en attente d ’une possibilité d ’enfoncer le front ou de le prendre à revers . La stratégie russe est patiente et sûre d ’elle . On a souvent dit qu ’ Obama avait émis en son temps de grandes réserves quant à une provocation guerrière contre la Russie en Ukraine pour la raison que la Russie étant à portée directe au nord à l ’est ( et maintenant au sud ) pourrait sans problème répondre à un crescendo de défis en montant en puissance presque sans limite sauf à une implication totale et à très hauts risques ( et absurde pour Obama ) de l ’Otan contre une puissance nucléaire de première grandeur . Il semble que la décision de montée en puissance illimitée ait été prise par la Russie qui doit repousser une menace pour elle mortelle et qui doit vaincre ou mourir .