Rien ne va plus entre Belgrade et Pristina. L’armée serbe a indiqué avoir placé ses troupes en état d’alerte renforcée lundi soir, une situation qui souligne les tensions récentes au Kosovo voisin où ont eu lieu des tirs et des explosions et où des barrages routiers ont été érigés.
Le président de Serbie, Aleksandar Vucic, a ordonné à son armée « d’être au plus haut niveau de préparation au combat, c’est-à-dire au niveau de l’utilisation de la force armée », a déclaré le ministre serbe de la Défense, Milos Vucevic. Le général Milan Mojsilovic, chef des armées serbes, a en outre été dépêché à la frontière avec le Kosovo.
« La situation là-bas est compliquée », a déclaré le chef d’état-major, à la télévision Pink dimanche soir, en route vers Raska, à dix kilomètres de la frontière. Il a ajouté qu’elle requérait « la présence de l’armée serbe le long de la ligne administrative », terme utilisé par les autorités serbes pour désigner la frontière avec le Kosovo.
La Serbie ne reconnaît pas l’indépendance de son ancienne province méridionale, peuplée très majoritairement d’Albanais, qu’elle avait proclamée en 2008. Elle encourage ainsi les 120 000 Serbes au Kosovo à défier les autorités locales. Plusieurs centaines de Serbes ont ainsi érigé depuis le 10 décembre dans le nord du Kosovo des barrages pour protester contre l’arrestation d’un ancien policier serbe, paralysant la circulation vers deux postes frontaliers.
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