Le ministre égyptien de la Solidarité sociale Ahmad Hassan el-Boraie a officiellement annoncé la dissolution de l’organisation islamiste Frères musulmans, rapporte mercredi le correspondant de RIA Novosti au Caire.
Lundi, les juges de la Cour suprême égyptienne ont également recommandé de dissoudre le parti Liberté et justice, aile politique des Frères musulmans. La recommandation sera examinée le 19 octobre par la Cour administrative suprême du pays.
Le 13 septembre dernier, la justice égyptienne a interdit les activités des Frères musulmans, ordonnant la privation du mouvement de son statut d’ONG et la confiscation des biens lui appartenant.
Fondé en 1928 dans le but de créer un Etat islamique en Egypte, le mouvement des Frères musulmans a été interdit pendant l’époque de Hosni Moubarak.
Toutefois, après la chute de ce dernier, la confrérie a fait son retour sur l’avant-scène politique, s’imposant comme la seule force politique égyptienne bien organisée et bénéficiant d’un important soutien de la population.
Durant l’été 2012, Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans, a été élu à la tête du pays. Toutefois, un an plus tard, il a été destitué par l’armée sur fond de contestation contre son régime. Le président déchu ainsi que plusieurs dirigeants des Frères musulmans ont alors été arrêtés.
Le mouvement revendique aujourd’hui près d’un million d’adhérents en Égypte.