Le chef du Pentagone Leon Panetta a averti que les Etats-Unis "répondront" par la force si l’Iran cherche à bloquer le détroit d’Ormuz, évoquant une "ligne rouge" à ne pas franchir.
Le ministre émirati a refusé de répondre à une question sur les autres mesures prises par les Emirats en cas de fermeture du détroit stratégique, affirmant : "qui a dit que le détroit d’Ormuz allait être fermé ?"
L’éventualité de nouvelles sanctions contre les exportations pétrolières qui assurent à l’Iran, deuxième producteur de l’Opep, 80% de ses devises, a été envisagée par les Etats-Unis et certains pays européens pour amener Téhéran à céder sur son programme nucléaire controversé.
La construction de l’oléoduc ne résout cependant pas "le problème chronique" de la dépendance des pays du Golfe au détroit d’Ormuz pour l’exportation de leur brut, a estimé l’expert pétrolier koweïtien Moussa Marafi. "L’oléoduc résout seulement une partie du problème (...) car il ne peut être utilisé que par les Emirats", a-t-il expliqué.
"Ce qui est nécessaire, c’est un oléoduc stratégique reliant le Koweït au Golfe d’Oman, à travers l’Arabie saoudite", faute de quoi les monarchies du Golfe demeureront "à la merci" de l’Iran, a-t-il estimé.
L’expert a cependant estimé qu’il était "très improbable" que l’Iran mette sa menace de fermer le détroit à exécution. "Cela provoquerait la guerre (...) et ce n’est pas dans son intérêt", a-t-il dit.
Un autre expert pétrolier, Kamel al-Harami, a également qualifié de "coup de bluff" les menaces de l’Iran, affirmant qu’elles ne faisaient que provoquer "une flambée des prix du pétrole".