Selon des signes avant-coureurs, le dégonflement de la plus grande bulle de l’histoire économique moderne pourrait débuter cette année en Chine. Pour de nombreux investisseurs, les conséquences seront douloureuses. Cependant, si vous êtes positionné correctement, et à temps, je suis persuadé que vous pourriez en sortir gagnant.
Pour ce faire, il est important de comprendre la dynamique actuelle. Les bulles ont trois caractéristiques constantes : elles sont faciles à repérer ; elles durent plus longtemps que l’attendent la plupart des investisseurs (c’est même pour cette raison que ce sont des bulles) ; et elles se terminent mal, avec des pertes colossales pour les investisseurs encore positionnés lorsqu’elles touchent leur sommet.
Ces trois caractéristiques sont liées en termes de psychologie et de comportement des investisseurs. Même lorsque ces derniers voient une bulle, souvent, ils ne peuvent résister à l’envie de surfer sur la vague, persuadés qu’ils seront assez intelligents pour sortir au bon moment. Le fait que les bulles durent plus longtemps que ne le prévoient la plupart des analystes tend à valider ce présupposé. Les gens qui attendent en coulisses sont souvent ridiculisés par ceux qui empochent de gros gains alors que la bulle gonfle.
Généralement, cependant, les profiteurs tendent à rester trop longtemps à la fête et subissent des pertes gigantesques. Les marchés de bulles peuvent en effet perdre facilement 30% ou plus en quelques mois, voire en quelques semaines, les actifs étant vendus en masse tandis que les investisseurs se ruent vers la sortie. Aujourd’hui, certaines des plus grosses bulles de l’économie moderne sont en Chine.
La Chine en première ligne
La Chine risque de voir de multiples marchés — l’immobilier, les actions, les obligations d’entreprises et les matières premières –s’effondrer tous en même temps. Les statistiques de la croissance chinoise sont surévaluées depuis des années. Non parce que les autorités mentent, mais parce que 45% du PIB chinois sont dans l’investissement — et une partie de cette somme est perdue dans des "éléphants blancs", des infrastructures qui ne seront jamais utilisées ou généreront des gains de productivité limités.
Si l’on tient compte de ce gâchis, la croissance réelle du PIB chinois s’approche plus des 4% que des 7,5% annoncés jusqu’à récemment. La croissance chinoise ralentit également pour d’autres raisons ayant trait à la démographie et au déclin des rendements marginaux. Les 4% ne suffiront plus à rembourser la montagne de dettes sur laquelle la croissance a été construite.
Les Chinois ont un taux d’épargne extrêmement élevé mais des choix limités en ce qui concerne l’investissement de ces économies. On leur interdit généralement d’acheter des actifs étrangers. Les banques locales ne versent quasiment rien sur les comptes épargne. Cela a contraint les épargnants chinois à investir dans l’immobilier, les actions locales et les soi-disant "produits de gestion de patrimoine" (PGP). Cela a causé des bulles sur l’immobilier et les actions, qui commencent tout juste à re-toucher terre.