La coalition dirigée par les États-Unis, qui a bombardé un barrage sur l’Euphrate près de Raqqa en Syrie, risque de provoquer une catastrophe écologique, a déclaré l’état-major général des Forces armées russes.
Le barrage de Tabqa (ou de Thawra), le plus grand de Syrie, s’est partiellement effondré après avoir été endommagé par les combats près de Raqqa. Selon Sergueï Roudskoï, chef du Commandement opérationnel principal de l’État-major général des Forces armées russes, la destruction du barrage risque de provoquer une catastrophe écologique.
« On a l’impression que la coalition internationale s’est fixée l’objectif de détruire complètement les infrastructures de haute importance sur le territoire syrien, entravant ainsi le redressement du pays après-guerre. La plus grande inquiétude est causée par les frappes de la coalition portées contre un barrage sur l’Euphrate, à l’ouest de Raqqa. Le dernier raid a eu lieu le 26 mars », a déclaré Sergueï Roudskoï.
Selon le militaire, deux valves de la partie sud du barrage destinées à assurer l’écoulement de l’eau et à éviter la surcharge du réservoir ont été endommagées lors des frappes.
« Ces actions pourraient provoquer un désastre environnemental, l’inondation de vastes zones et la mort de nombreux civils », a expliqué Sergueï Roudskoï.
La centrale hydraulique de Tabqa a suspendu ses activités après que son poste de commande a été mis hors service par une frappe aérienne ou un pilonnage.
La centrale hydraulique de Tabqa a été érigée au début des années 1970 avec le concours de spécialistes soviétiques.
Les autorités syriennes ont déjà appelé la communauté internationale à intervenir et à mettre fin aux frappes aériennes visant les barrages sur l’Euphrate, frontière naturelle entre les provinces d’Alep et de Raqqa.
Damas a prévenu que la destruction des barrages risquait de provoquer une vaste inondation qui emporterait des villes entières.