Alors que Bachar el-Assad espère que la Russie pourra enrayer la crise entre la Syrie et Israël, le Premier ministre israélien a déclaré avoir dit à Vladimir Poutine que Tel Aviv ne mettrait pas un terme à ses frappes aériennes en Syrie.
« Si nous avons les renseignements et que l’opération est réalisable, nous frappons, et nous continuerons dans cette voie », a déclaré Benjamin Netanyahou lors de sa visite en Chine. Il a ajouté qu’il avait informé le président russe Vladimir Poutine des intentions israéliennes pendant la rencontre des deux dirigeants à Moscou, début mars. Selon Benjamin Netanyahou, les frappes israéliennes continueront donc de cibler les convois de livraisons d’armes au Hezbollah.
Selon le journal israélien Jerusalem Post, le Premier ministre israélien a également démenti avoir fait l’objet de pressions de la part de la Russie pour mettre fin à ces opérations militaires israéliennes en territoire syrien.
Le 20 mars, le président syrien Bachar el-Assad a déclaré à des parlementaires russes en visite à Damas qu’il comptait sur la Russie pour empêcher les attaques israéliennes sur le territoire syrien et pour aider la Syrie à éviter un conflit ouvert avec Tel Aviv.
L’accrochage militaire le plus sérieux entre la Syrie et Israël depuis 2011
Des avions de combat israéliens ont frappé le 17 mars plusieurs cibles près de Palmyre, en Syrie. Selon Benjamin Netanyahou, leur objectif était de détruire des armes « sophistiquées » destinées au Hezbollah. Damas a, en représailles, usé de missiles anti-aériens contre les avions israéliens qui retournaient à leur base. La Syrie affirme avoir abattu un avion, mais Israël dément toute perte dans ses rangs et dit avoir intercepté un des missiles.
Face à cet incident, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a menacé de « détruire les systèmes syriens de défense anti-aérienne », si Damas tirait de nouveaux missiles.