Membre de Territoires de progrès, le microparti lancé par les ministres Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt pour représenter l’« aile gauche » de la majorité, Patricia Mirallès a notamment pioché dans son avance de frais de mandat (AFM) – 5 373 euros par mois d’argent public, censés servir aux dépenses liées à l’activité parlementaire – pour héberger sa famille à l’hôtel lors du déménagement de son fils à Limoges, à plus de 400 km de sa circonscription, en septembre 2019 (219,35 euros).
Un mois plus tôt, lors d’un déplacement pour le 75e anniversaire du débarquement de Provence, elle avait aussi payé, toujours sur fonds publics, l’hébergement à l’hôtel de son conjoint (total de 352 euros pour les deux nuits du couple). La même année, la députée a aussi utilisé cette enveloppe pour régler une facture informatique de 1 198,80 euros pour sa fille, alors étudiante, qui souhaitait absolument récupérer les données de son disque dur tombé en panne. (Mediapart)
On n’est pas sur des sommes folles, 200 balles par ci, 1 000 balles par là, c’est pas ça qui va impacter le budget de la République, mais c’est le principe qui heurte, et qui heurte les Gilets jaunes qui doivent compter chaque euro. Eux, ils se sont fait tabasser pour ne pas être sacrifiés sur l’autel de la mondialisation heureuse, pour reprendre l’expression d’Alain Minc, le père putatif d’Emmanuel Macron.
Avant, on voulait devenir député pour défendre le peuple, celui de sa circonscription ; en Macronie, on devient député pour profiter des frais de la princesse. Mais il se peut, un jour, que la princesse se transforme en crapaud, un crapaud géant, nauséabond et haineux, régurgitant toutes les couleuvres que la princesse a dû avaler...
Macron/Marine : droite contre extrême droite
« On s'organise pour entrer en résistance. Faudra prendre le maquis ».
Pour les islamogauchistes, c'est clair : si Marine Le Pen gagne, ça sera « la guerre » : et le respect de la démocratie, ça vous dit quelque chose ?src : Mediapart pic.twitter.com/mhaE7CpWnY
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) April 22, 2022
Candidate pour la troisième fois à l’élection présidentielle, Marine Le Pen n’a jamais été aussi proche d’accéder à l’Élysée. @Mediapart a donc décidé, exceptionnellement, de mettre en accès libre un dossier qui documente ce péril. À lire avant dimanche.https://t.co/KDPZB87sdC
— Edwy Plenel (@edwyplenel) April 22, 2022
Chez Mediapart, qui démolit un par un tous les députés LREM, on ne va pas jusqu’à déboîter complètement le maître du pacte de corruption, puisque l’officine gauchiste a dénoncé le fascisme de Marine, pourtant social et national, laissant un boulevard au fascisme bancaire, celui de Macron et de ses pères putatifs, l’attelage Minc-Attali, qui a fait tant de mal à la gauche française en 40 ans.
D’ailleurs, y a qu’à voir l’état du PS, parti croupion de la trahison sociale, qui nourrit désormais la chronique des chiens écrasés dans les pages humour des journaux et sur les fils Twitter.
Mais quel mépris, quelle arrogance…
Quand on veut un accord à gauche, on n’insulte pas l’une des plus grandes figures socialistes.
Profondément choqué par ces propos honteux.
Les électeurs de gauche attendent de nous de la responsabilité, de la dignité. Soyons à la hauteur. PK https://t.co/rHX1MiSxKF— Patrick Kanner (@PatrickKanner) May 5, 2022
Pour en revenir à la Coralie 2, la Mirallès s’est défendue avec le bouclier habituel des élus pris la main dans le sac à fric public : la « chasse aux sorcières ». Ça aurait pu aussi être « la haine », si la députée avait été d’une confession protégée. Chasse aux sorcières, c’est bien aussi, ça fait haine antiféministe en période MeToo et haine antiparlementaire comme dans les années 30. Un double bouclier, une sorte de combo qui autorise toutes les entorses à la loi ou à la morale.
La chasse aux sorcières est ouverte, je ne suis pas étonnée d’en être une cible facile…
Je n’ai rien à cacher.
Ma réaction aux mensonges publiés sur ma personne dans Mediapart pic.twitter.com/vC7S3F7oCO
— Patricia Mirallès (@MIRALLESMP) May 5, 2022
Naturellement, pour Patricia, c’est le shitstorm (elle a bloqué les réactions non-LREM à sa pleurniche, deux macronistes courageux l’ont soutenue, mais ailleurs, ça défouraille grave), la fin du monde, la mirallèssophobie sur les RS, mais bon, il fallait y penser avant de faire ses emplettes républicaines. La justice populaire, elle est aujourd’hui en ligne, et remplace la justice d’une République qui n’en a plus que le nom, car elle est violente avec les petits, et magnanime avec les grands.
Mediapart fait du tir aux pigeons, mais aux petits pigeons. C’est pas qu’on prend la défense de Mirallès, mais dis-nous qui tu vises, et on te dira qui tu es, et de quel courage tu disposes. Pas question, chez Plenel, de viser les supérieurs hiérarchiques de la pauvre Patricia, qui a détourné mille fois moins que ceux qui ont ouvert la porte de l’État à McKinsey et autres cabinets de conseil, qui ne sont que des sangsues de la République. Mediapart prend le chemin du Canard enchaîné, qui ôte le cheveu de l’assiette de merde. Le pure player remplacera un jour l’hebdo satirique du mercredi, car il est plus pugnace, moins bourgeois, mais le principe est le même : prudence quand on s’approche du pouvoir profond.
Bon, ceci étant dit, on va pas se mentir, ça fait toujours du bien de lâcher les chiens sur les donneurs de leçons.
Et généralement ils laissent la personne s’enliser dans des explications fumeuses et ressortent une deuxième salve après pour finir le taff.
— Frank_Black (@ElpisKuanos) May 5, 2022
Ce fut pour moi un honneur de présider ce matin une séance sur la sécurité en Europe, au perchoir du #Sénat.
C’est un sujet vital, de première importance, qui concerne tous les européens. Nous sommes tous ukrainiens. pic.twitter.com/yadQyOGr8w
— Patricia Mirallès (@MIRALLESMP) February 25, 2022