Le discours du général est toujours aussi passionnant à écouter et à méditer.
Il y parle des conditions d’une paix possible (d’inspiration chrétienne ?), de l’attitude contraire d’Israel (l’esprit de domination et de conquête, le résistant stigmatisé en terroriste) et même de la politique des Etats Unis (le Vietnam d’alors, matrice des guerres à venir au moyen orient).
Bref, on y trouve déjà, en germe, toute la dérive de la politique américaniste des néo-conservateurs de ces 15 dernières années, objectivement au service des intérêts de wall Street (dérégulation, délocalisation et "financiarisation" de l’économie) et de l’Etat d’Israël (financement de l’Etat d’israël, attaque directe ou indirecte de ses adversaires, 2 poids 2 mesures sur la bombe, etc.). Et l’extension à l’Europe (comme à l’Amérique ?) et en particulier à la France de ces pratiques (détricotage des instruments de la souveraineté, libéralisme made in UE par le haut et renforcement et soutien des flux migratoire par le bas) et de ces rhétoriques (le choc de civilisation, le terrorisme, l’islam et le patriotisme national stigmatisé, etc).
Avec le recul, cet alignement sur les intérêts de Wall Street et d’Israel est effectivement une coincidence étonnante.
J’ai envie d’ajouter que depuis nos gouvernements successifs collaborent activement à ces projets (soumission au carnet de route de l’UE, entrée dans l’OTAN, abandon des instruments de la souveraineté, etc), nous sommes désormais passé en territoire symbolique conquis et soumis (voir le prix reçu par les 2 derniers PDR français d’homme politique de l’année pour prix de cette trahison, et le terrible manque de substance du dernier livre du PDR pour l’illustrer).
Donc, oui, d’une certaine façon, en perdant sinon en abdiquant le sens gaulliste de la France, nous somme probablement (au moins temporairement et en partie) déjà en train de disparaitre des radars de l’histoire en train de s’écrire...
Ps - Je parlais récemment avec une amie espagnole travaillant dans la banque. Son point de vue était que les grands sièges sociaux des grandes entreprises non seulement quittais ou avait quitté la France ; à l’image de BNP-Paribas qui prépare son installation au Portugal.
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