Le projet gouvernemental de re-nationalisation des chemins de fer argentins – déclaré d’intérêt public national – a été adopté. L’État reprend la main sur la modernisation de l’infrastructure, la renégociation des concessions, et introduit le principe d’un accès ouvert au réseau. Il souhaite réactiver l’activité ferroviaire tant passagers que fret.
La loi redonnant la main à l’État sur le ferroviaire argentin a donc été adoptée après le vote au Sénat par 53 voix contre 2 : elle donne à l’État la « pleine administration de l’infrastructure ferroviaire sur tout le territoire » ; elle porte sur une politique de relance du chemins de fer (passagers et fret), de rénovation de l’infrastructure ferroviaire, et de modernisation et d’introduction des nouvelles technologies ; elle donne à l’État la possibilité de renégocier les contrats de concessions – « Nuevo Central Argentino », « Ferroexpreso Pampeano », « Ferrosur Roca », « Metrovías y Ferrovías », signés au moment de la vague de privatisation sous les années Memen – et introduit donc de nouvelles relations avec les concessionnaires régies par Ferrocarriles Argentinos.
Enfin le texte de loi établit aussi une modalité d’accès ouvert au réseau ferroviaire national : n’importe quel opérateur pouvant transporter dans n’importe quel point du territoire indépendamment de qui est titulaire ou en charge de la gestion des installations. Et introduit la présence d’un représentant des usagers au sein du directoire de « Ferrocarriles Argentinos ».