En dépit de la montée du chômage aux Etats Unis, et peut-être à cause de lui, les ventes d’alcool ont presque continuellement augmenté sur les derniers mois.
L’augmentation était de presque 10% sur un an à fin mai, alors que le taux de chômage dépassait les 9.3% durant cette période, selon Sageworks, une société d’information financière. En 2008, l’année de la crise, les ventes avaient déjà crû de 9%, alors que le taux de chômage moyen s’établissait à 5.8%.
L’année suivante, les ventes avaient replongé, mais étaient restées en hausse de 1%. Et en 2010, les ventes sont reparties à la hausse, grimpant de 10%, tandis que le chômage atteignait 9.6%.
« Au lieu d’aller chez le médecin, on prend de l’alcool », commente Sam Zippin, un analyste de Sageworks. « Je ne dirais pas que c’est une preuve de la crise », affirme Esther Kwon, une analyste de Standard and Poor’s spécialisée sur l’alcool.
« Les gens vont acheter moins et ils déplacent leurs lieux de consommation, ce qui veut dire boire à la maison au lieu d’aller au bar. Mais les gens vont continuer à boire, peu importe ».
Ce sont les vins et les spiritueux qui en ont le plus profité, ainsi que les bières de type artisanal. Les bières industrielles, incluant l’iconique Budweiser, n’ont pas vraiment profité de cette aubaine.