La polémique sur l’insécurité inadmissible que vivent les habitants de Sevran est d’une totale hypocrisie !
En réalité, la première cause de cette délinquance de quartier est l’absence de volonté réelle du gouvernement de la juguler : alors que les trafiquants sont connus de tous, que leurs signes extérieurs de richesse, souvent de marque allemande, s’étalent et les accusent au grand jour, l’Etat n’ose pas agir car il a peur des émeutes urbaines.
Pourtant, en 48 heures, la vie des « quartiers difficiles » pourrait être pacifiée si le gouvernement osait, et ce n’est pas en faisant intervenir l’armée plutôt que les institutions civiles qu’on résoudrait davantage le problème – tout au contraire.
Les prisons pleines à craquer (comme fait mine de le découvrir aujourd’hui le rapport Ciotti) et la file d’attente qui s’allonge sans cesse devant Pôle emploi, ces deux autres échecs majeurs du sarkozysme, paralysent aussi la volonté des gouvernants. Car comment punir et remettre dans le droit chemin sans peur de la loi ni promesse d’un avenir meilleur ?
En laissant l’économie parallèle (drogue, contrebandes diverses, etc.), substitut fatal à une croissance économique en berne, gangréner les quartiers défavorisés, devenir la ressource principale et facile dans les ghettos urbains, les gouvernants successifs, de droite comme de gauche, se sont condamnés à gérer la délinquance de quartier plutôt que de la combattre. Leur hypocrisie d’aujourd’hui n’est, ainsi, rien d’autre que la conséquence directe de leur incapacité à redresser le pays, étouffé par les politiques de Bruxelles qu’ils cautionnent.
C’est bien pourquoi il ne suffira de réprimer durement et réellement cette délinquance. Il faudra aussi, dans le cadre d’une vraie politique de sursaut national, restaurer l’autorité de la justice et rétablir l’économie française en la débarrassant des contraintes extérieures faussement nécessaires.
C’est tout le sens du projet que je défendrai ces prochains mois dans la perspective de l’élection présidentielle.