Ils étaient plusieurs milliers à faire entendre leur voix dans les rues de la capitale nationale des États-Unis. Les opposants au mariage gay sont sortis pour s’assurer que les membres de la Cour suprême entendent leur opinion avant de rendre un jugement attendu mardi. Dans une ambiance de résignation et ayant des allures méditatives, les opposants au mariage gay ont partagé leur point de vue sur le sujet hier, samedi 25 avril. Le tout s’est déroulé dans le calme.
Le président de la conférence des évêques américains a insisté sur le fait que les catholiques ne resteraient pas muets devant la possibilité que le mariage entre deux personnes du même sexe devienne possible. "On ne nous fera pas taire", a indiqué Monseigneur Joseph Kurtz. Accompagné par une quantité impressionnante d’hispanophones, en général très religieux, il a ajouté que "les années, la patience et l’amour des catholiques ouvrira les esprits de ceux qui ne comprennent pas ce qu’est le mariage".
Plusieurs représentants de nombreuses églises étaient présents. Orthodoxes, protestants, catholiques, toutes les souches du christianisme y étaient. La foule scandait plusieurs slogans comme "un enfant a besoin d’un père et d’une mère", ou encore "marchons pour la vérité".
Plusieurs figures spirituelles importantes étaient là. Un des responsables de la communauté orthodoxe a dit au micro que "le mariage est de Dieu et qu’une société permettant le mariage gay risque de tomber dans la discorde".
Mardi, le jour de vérité
C’est ce mardi 28 avril que la Cour suprême des États-Unis décidera de la légalité du mariage gay à travers le pays en entier. Pour la plupart des dissidents, ce n’est pas le droit de vivre ensemble qui est question, mais le terme utilisé. "Deux homosexuels qui vivent ensemble, cela se nomme une union et non un mariage", a expliqué Caroll Skinner, une manifestante venue de Gaithersburg.
Ainsi, la forte prédominance catholique ne permet en rien de pouvoir présumer du verdict rendu mardi. En fait, plusieurs experts légaux croient que le mariage gay sera reconnu la semaine prochaine. Pour plusieurs, ce n’est qu’une question de sémantique. Il n’en reste pas moins que le terme mariage offre des avantages dans la société américaine et l’égalité n’est vraie que si les termes s’appliquent à tous.