Le premier ministre français qui déclarait à propos de l’Afghanistan : « le conflit va durer, parce que les causes de ce conflit sont très profondes. C’est l’opposition entre le monde musulman et une grande partie du reste de la planète », est allé se prosterner, à nos frais, ce week-end en Arabie Saoudite, un modèle de démocratie comme chacun sait.
Chantre du choc des civilisations, Fillon est en effet à son aise au milieu des tyrans, et il en a profité pour saluer le « courage de Moubarak » (sic), et « la trace qu’il laissera dans l’histoire de son pays » (resic). Si seulement Fillon pouvait rester là-bas avec ses potes… Mais ne rêvons pas, si on ne s’inspire pas des exemples donnés par les peuples tunisien et égyptien, lui et les siens s’accrocheront au pouvoir comme le « courageux » Moubarak !
Fillon, au milieu des engins de guerre qui larguent des missiles sur les populations civiles, a rendu un hommage appuyé à l’ex-président égyptien lors d’un discours prononcé devant 350 militaires. Notre ministre a la reconnaissance du ventre. On ne pourra pas lui enlever cela. Evoquant celui qui lui paya son séjour hivernal et sa visite touristique, notre petit Pétain a tenu à énumérer tous ceux qui ont rencontré Moubarak avant lui, de François Mitterrand, Jacques Chirac et… Nicolas Sarkozy, sans oublier Obama.
Mais qui cherchait il à convaincre en Arabie saoudite sur les vertus de Moubarak, alors que tous ses interlocuteurs ont soutenu le dictateur égyptien jusqu’à la dernière minute ? Silence glacial dans l’assemblée, ont d’ailleurs noté les journalistes présents. Les cheiks en blanc ont dû le prendre pour un guignol. Lui achèteront-ils, en guise de lot de consolation, un petit joujou de guerre français pour mieux mater leur peuple ? Ou alors les peuples voisins ?
Fillon évoque l'Egypte en Arabie saoudite
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